Alors pour vous je poste mes créas littéraires
On commence par deux courts textes
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La Révélation
Il était une fois, un sombre et merveilleux après-midi. J'errais en quête de vengeance et de suprématie. Soudain, au loin, je vis une gigantesque marée noire déferler vers moi, les poings armés en avant. Heureusement sa fureur se déchaînait sur ses misérables ennemis. Une fois que la marée les ait rattrapés et vaincus, je suivis discrètement cette mystérieuse troupe, et, avec stupeur, je découvris les visages menaçants des Ealtars. Animé par la soif de pouvoir, je m'avançai subrepticement vers eux. Surpris ils se demandèrent la cause de ma venue à eux. Je leur avouai sans crainte mon désir de rejoindre leur groupe, poussé par l'admiration.
Au bout d'une âpre discussion, ils acceptèrent de me faire passer des tests qui viseraient à dévoiler mon pouvoir et à prouver ma détermination. Lors d'une des épreuves, il me sembla m'évanouir tant le pouvoir qui m'avait été conféré était fort.
A mon réveil, je lus un noir dessein dans les obscures regards de Tyraen et Yarok, qui, cette fois, ne semblaient pas agressifs quoiqu' effrayants malgré tout. Ils me tendirent la main et me déclarèrent : « Bienvenue chez les Ealtars, Alphord ! ». Je vis à cet instant du sang s'écouler d'un corps gisant non loin de moi.
Assurément, le Maître de la Vengeance était né.
Du sang avait coulé, son pouvoir s'était déchaîné !
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C'était un doux après-midi d'automne, les arbres dénudés de leurs feuilles quelque temps avant resplendissantes, luisant à la douce lumière du soleil. Je me promenais dans l'allée de terre, bordée par des chênes centenaires et dont leur cime formait comme un dôme au-dessus de ma tête. À quelques mètres suivait Émilia, mon amie d'enfance. Nous vivons dans un petit village perdu dans le Kansas où la nature représentait la richesse privilégiée du monde. Arrivés à un croisement, il fallut choisir quel chemin prendre. Ils partaient dans des directions opposées mais malgré les scènes du film où les héros se séparaient, je me résignais à exécuter cette action invraisemblable pour moi dans la réalité. En réfléchissant à la suite à prendre, la brise nous glaça les joues légèrement rougies par le froid proéminent en cet automne, le plus froid depuis 50 ans. La décision était prise. Nous nous engageâmes sur le chemin de gauche s'enfonçant de plus en plus dans les bois alors que celui de droite laissait apparaître quelques toiles d'araignées. De plus, avant de ne plus apercevoir le chemin de droite, je vis s'onduler un petit tas de feuilles. Je m'approchais et un serpent aux écailles souillées par la boue et la terre. J'eus le temps d'apercevoir sa langue fourchue avant de déguerpir à vitesse ahurissante. Je rejoignis Émilia en me hâtant.
Au bout de quelques dizaines de minutes de marche nous arrivâmes à un petit village entouré par la forêt luxuriante. Un homme s'approcha vers nous. Il avait l'air loufoque. On aurait dit que le temps s'était arrêté dans le village où les maisons de bois peintes de blanc craquaient à chaque pas. L'homme était vêtu d'un pantalon de velours bordeaux délavé et un blazer noir recouvrait un t-shirt vert émeraude. Il portait un monocle comme celui qui apparaissait dans les westerns ou Sherlock Holmes ! Un haut-de-forme bleu marine, le surmontait, donnant à l'ensemble de sa tenue une bizarrerie sans pareil. nous souhaita la bienvenue et nous invita à rejoindre le centre du village. Des femmes et leurs filles y dansaient en ronde, arborant de longues robes à froufrous. Nous fûmes accueillis comme des stars. Les vieillards se balancer sur leurs rocking-chairs en nous fusillant du regard.
Après une après-midi ma foi amusante - heureusement nous avions prévenu nos parents que nous rentrions pour la tombée de la nuit - nous entamâmes le festin qui avait été préparé en notre honneur. Les plats se firent servis à une vitesse inexorable, la table fut rapidement recouverte par les mets qui nous étions proposés. Il restait seulement de la place pour les couverts et assiettes en argent, parsemées de décors en feuille d'or. Nous arrivâmes tant bien que mal au dessert. Sur un plateau, une énorme pièce montée fut dressée. Les dragées disposées méticuleusement lui donnaient du relief, bien qu'il y en ait assez, à en juger par la taille de cette oeuvre pâtissière.
Au bout de ce festin interminable fut ouvert un bal où la musique country régnait sans partage. J'invitai donc une jeune fille à danser avec moi. Sa robe virevoltait et ondulait indéfiniment. Le chanteur, accompagné par un banjo et une guitare acoustique, ne semblait prêter aucune importance à interpréter les classiques de la variété. Cependant, les musiques proposées furent aussi divertissantes.
Exténués et voyant le soleil tombé, j'interrompis Émilia dans sa danse avec un jeune homme du village. Mais ce dernier ne fut pas décidé à laisser filer sa danseuse. Je l'y obligeai mais contre mon gré une bagarre éclata mais fut vite dissoute par les anciens du hameau.
Après une longue discussion nous prîmes le chemin du retour. Mais une fois sortis de l'enceinte du havre, un homme apparut sur le chemin. Il avait un air sévère et colérique. Il nous demanda, que dis-je, nous ordonna de dormir cette nuit dans une des maisons des habitants. Mais j'étais décidé alors je l'ignorai et continuai sur le chemin, qui j'en étais sur nous menait tout droit chez nous.
Mais après plusieurs centaines de mètres je découvris avec stupeur, le village que nous avions quitté une demi-heure auparavant. Je cachais mes sueurs froides et essayais de rassurer Émilia, tétanisée. L'homme qui nous avait accueillis précédemment répéta le même geste de bienvenue. Effrayés, nous fîmes demi-tour et suivîmes le soleil couchant, censé nous indiquer la marche à suivre.
Arrivés à ce qui était véridiquement notre village, nous reprîmes notre souffle, enfin sortis de ce pétrin. Nous décidâmes de rentrer pour éviter l'inquiétude de nos parents. Nous entrâmes chez nous au même moment et découvrîmes avec stupeur nos parents métamorphosés en ses habitants du village mystérieux. Une alarme me fit tressaillir. Je retournai à la réalité. Je n'en croyais pas mes yeux c'était un rêve ! À ce moment, la porte s'ouvrit et laissa entrevoir une personne. Elle entra complètement et je vis le visage rayonnant de ma mère. Elle se pencha au-dessus de mon lit pour m'embrasser. Elle me dit ensuite de me dépêcher de me lever, sachant pertinemment que j'étais comme qui dirait long au démarrage. Mais j'entendis avec stupeur que ma mère avait la voix de l'homme accueillant du village. Je descendis en bas pour en avoir le coeur net. Elle était là, préparant des pancakes puis elle se retourna, laissant voir le visage qui me terrifiait : ma mère s'était métamorphosé en l'homme qui m'avait tant fait peur. J'étais paralysé de peur. Ma seule pensée fut : Ça y est c'est la fin !
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