Le Royaume d'Ekiard

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 Du sang... et du sang! Camylia Amelyse

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Camylia
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Camylia


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MessageSujet: Du sang... et du sang! Camylia Amelyse   Du sang... et du sang! Camylia Amelyse EmptyJeu 1 Sep - 23:14

Du sang... et du sang! Camylia Amelyse 495293guerriersombre236551031e

Nom : Amelyse

Prénom : Camylia

Date de naissance:
10 Egien 1526

Age : 26 ans

Sexe :
Femelle

Race :
Humaine

Description :
Approchez, jeune aventurier et venez admirer celle qui, par son talent, a su s’imposer dans un monde d’hommes. Ne songez toutefois pas que la place de Camylia se trouve à la cour. Non.
Loin, bien loin de tout cela, c’est dans les tavernes peu recommandables et les chemins inquiétants que la petite femme trace sa route et met en place sa destinée.
Ne soyez pas surpris par son allure inquiétante, ne la sous estimez pas non plus parce qu’elle ne dépasse pas le mètre soixante, ce serait là une erreur qui pourrait vous être fatale.
Il faut dire que ses traits -pourtant délicats- ne dessinent pas vraiment la forme d’un visage de toute beauté. Ses lèvres charnues (mais peu souriantes) sont surmontées d’un nez fin aussi droit que sa volonté, eux-mêmes rehaussés de petits yeux émeraudes perçant, aux sourcils soigneusement épilés. Qui a dit que les chasseurs ne pouvaient pas être présentables ? Cette portion supérieure du visage est d’ailleurs ce qui sera le plus agréable à regarder, puisque ses cheveux tirant sur le roux ou l’auburn sont souvent attachés de manière incongrues. Tantôt rabattus vers l’arrière, tantôt détachés (lui arrivant alors à la moitié du dos) ou mi-l’un, mi-l’autre ; Camylia cherchant avec eux plus l’utilité qu’un scandale sensuel.
En effet, la chasseresse a abandonné depuis longtemps l’idée qu’elle était ou pourrait être le fantasme des hommes. Car il y à ÇA.
CE truc qui…Et voila ! Nous y sommes ! Nous voila désormais arrivés à la description des trois horribles cicatrices grisâtres qui barrent sont visage quasiment de part en part. Longues, plutôt larges et très visibles, ces marques s’assurent avec sureté de n’échapper à la vue de personne. Certes les années les ont atténuées et légèrement lissées, mais elles sont et demeurent gravées sur elle comme un souvenir cauchemardesque qui se rappelle à elle chaque jour… chaque fois que son regard croise son reflet…
Concernant le reste de son corps, rien d’extravagant hormis les quelques autres cicatrices que Camylia a glané au fur et à mesure de ses combats et qui la fait se vêtir aujourd’hui d’une combinaison de cuir souple, aussi efficace pour se mouvoir que pour se protéger de lames furtives. Seule marque distinctive du commun des mortels : une barrette en forme d’aile soigneusement accrochée à sa tignasse et le drôle d’oiseau de fer juché sur l’une de ses épaules. Vous seriez d’ailleurs surpris du nombre d’armes (toutes imbibées d’anti-magie bien sûr) qui se cache sur, ou en elle. En plus d’une épée à la lame excessivement fine, Camylia a accroché à sa hanche son arme favorite, le fouet. Mais pas n’importe lequel !
Un fouet à la lanière surmontée de petits pics, telle une ronce, qui en s’enfonçant dans la chair de l’ennemi répand un douloureux anti-magie dans les veines. Inutile de préciser donc, que si son adversaire inhumain se fait attraper… il aura bien du mal à en réchapper.

Histoire :
Ha… que pourrais-je vous dire d’elle ? Qu’accepterait-elle que je vous dise d’elle ?
Pas grand-chose s’il fallait vraiment lui obéir, mais ses envies ne rentrant pas en compte ici, je me dois de vous dévoiler ce qui fait d’elle la jeune femme d’aujourd’hui si haineuse de la magie.
Au commencement, le destin ne semblait pas avoir prévu monts et merveilles pour la petite fille. Il aurait même été possible de dire qu’il ne s’était pas foulé avec son cas. Après tout, Camylia se promenait chaque jour dans son petit village d’appartenance, souriait aux gentils passants, riait des blagues enfantines de ses voisins à qui elle transmettait les courses de ses parents… que risquait-elle dans ce petit hameau où tout le monde s’entre-connaissait ?
Rien me direz-vous ?
Non, certains d’entre vous me connaissent trop pour penser ceci…
Et pourtant cela semblait tellement plausible. Qu’est-ce qui aurait bien pu gâcher l’avenir de cette fillette qui,  du haut de ses huit ans, témoignait d’une joie de vivre si chaleureuse ? Elle aimait s’amuser avait une foule de copains-copines qui dévoraient les ruelles avec autant d’entrain qu’elle. Et si elle ne prévoyait pas un physique ravageur dans quelques années, elle ne promettait pas non plus d’être laide. Ses yeux parlaient pour elle, ses cheveux pourraient aussi être un atout considérable et qui ignore les miracles d’un peu de maquillage ? Un beau mariage, des enfants, une vie de travail qui reprendrait la boutique de ses parents. Une existence toute tracée dont Camylia se satisfaisait fort bien jusque là…
J’aurais presque de la peine à vous conter la suite.
Un peu de difficulté à vous narrer comment les dieux décidèrent de bouleverser son petit paradis.
Ce jour-là était un jour comme un autre, un jour de soleil où les adultes menaient leurs affaires d’une main sûre tout en se complaisant dans cet îlot de félicité qu’ils avaient trouvé. Une journée où Camylia et ses amis jouaient pour la millième fois au moins à cache-cache, lorsque l’un deux siffla à trois reprises. Un code, un signal. Des voyageurs !
Le regroupement d’habitation dans lequel évoluait la jeune fille étant relativement isolé, ces derniers se faisaient rares. Tellement rare que, le temps de leur passage, les vagabonds les plus miséreux devenaient des superstars qui avaient découvert le monde. Les grands venaient aux nouvelles de l’extérieure quand les plus petits quémandaient les aventures qu’il avait bien pu vivre au-delà de la lisière. Une mini fiesta devenue une tradition à chaque arrivée et ce jour-là, Camylia ne voulait pour rien au monde que cela ne se passe autrement.
Le coup de sifflet avait bien entendu alerté tout le monde et si les petits courraient déjà vers les chevaux arrivant à vive allure, les badauds sortaient de chez eux ou interrompaient leurs affaires si celles-ci le leur autorisaient. On savait accueillir les gens ici !
Ce furent les plus âgés qui commencèrent à comprendre que quelque chose clochait avec ce groupe monstrueusement grand. La vingtaine de cavalier (car oui vingt personnes d’un coup c’est beaucoup pour le village de Camylia), ne ralentissait pas l’allure en s’approchant. C’était presque le contraire. Il paraissait s’élargir, jusqu’à former un demi-cercle et prendre entre ses pinces l’ensemble de ses habitants. Ce fut Ryan, l’ébéniste du coin qui comprit le premier en percevant l’éclat brillant du fer :

-FUYEZ !!!!

Un vent d’hébétude souffla parmi la troupe, Camylia se tourna vers les adultes, ne comprenant pas cette soudaine terreur qui envahissait progressivement les yeux de ceux qui comprenaient… Oui, ces hommes brandissaient leur glaive au clair. Mais elle et ses amis n’avaient-ils pas fait de même (avec de bâtons, précisons) des centaines de fois sans apeurer personne ? Elle pencha innocemment la tête sur le côté avant de blêmir à son tour. L’un des cavaliers venait littéralement de bondir de son cheval et rampait, oui rampait, à ses côtés sous la forme d’un énorme lézard vert-gris.
Elle en resta bouche-bée. Les monstres de ses pires cauchemars devenait de douces peluches à côté de cette vision et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle se sentit vaguement soulevée comme un fétu de paille, enfermée dans une boite noire et contrainte au silence par son père. Pourquoi ? Elle était punie ? Mais elle n’avait rien fait ! C’est le monsieur bizarre qui lui avait fait peur ! Non papa reste !

J’ai peur…

Son cri mourut dans sa gorge. Incapable du moindre mot elle sanglota toute seule dans ce qui devait être le placard de la maison. Elle entendait les cris des gens dehors, reconnaissant chacune des voix du village, chaque cri d’agonie. Elle ferma fort les yeux, se boucha les oreilles de ses mains et pleura de plus belle. Le temps lui parut à la fois une éternité et l’affaire de quelques secondes lorsque la porte se rouvrit de nouveau.
Et son cœur rata un battement.
L’homme qui venait de la trouver avait perdu plusieurs dents, et ça ne datait pas que d’aujourd’hui. Sa chevelure longue, grise et grasse, accompagnée d’une odeur de sang, de sueur et de malfaisance (oui la malfaisance ça a une odeur ><), la dévisageait avec un sourire mauvais :

-UNE ICI ! Gueula-t-il, hé gamine. Quand on se cache faut pas faire de bruit !

Il lui cracha allègrement dessus et tira sur son bras pour la faire venir à lui. Chercher à se débattre fut aussi vain que la tentative de la grenouille pour se transformer en bœuf, mais comme elle, Camylia essaya. Son seul résultat fut une raclée tonitruante qui la calma un bon coup, avant que la lumière du soleil ne se mette à lui brûler les yeux. Devenue soudainement docile, la petite fille fut projetée dans une foule à genoux où les bras de sa mère s’emparèrent vite d’elle. Cette dernière eu d’ailleurs beau avoir le réflexe de cacher le massacre aux yeux de sa fille, elle n’en vit pas moins les corps étendu par terre, baignant dans leur sang. Un instant elle crut y reconnaitre Tom, son camarade de jeu le plus courageux, mais elle n’en était pas certaine car il lui manquait une bonne moitié du crâne et le sang maculait la seconde. Près de lui gisait aussi son père dont les larmes d’agonies ou de tristesses coulaient encore. Le ventre ouvert, boyaux sortant, il caressait doucement et avec le peu de force qui lui restait, la joue encore intact de feu son fils. Finalement Camylia accepta l’étreinte de sa mère et enfouie son visage dans le creux de son épaule en pleurant encore une fois. Qu’est-ce qu’une petite fille de huit ans pouvait bien faire sinon cela ?
Ce fut une voix de stentor qui la tira de la sécurité bienfaisante de sa mère. Une voix qui hurla des ordres dont elle ne perçut pas l’utilité :

-JE VOUS VEUX TOUS EN LIGNE ! A CHAQUE DESOBEISSANCE, J’EN TUE UN DE PLUS !

En véritable troupeau de mouton, les habitants s’alignèrent pêle-mêle. Ils restaient plus nombreux que leur agresseurs, mais nettement moins armés, moins préparés au combat et surtout moins sûr d’eux :

-TRIEZ MOI TOUT ÇA ! JE VEUX LES ENFANTS D’UN COTE, LES HOMMES D’UN AUTRE ET LES FEMMES ENCORE D’UN AUTRE ! LES FEMMES MOCHES METTEZ-LES AVEC LES HOMMES.

Epées au claire, les villageois obéirent aux soldats obéissant eux-mêmes à leur chef. Le tri ne fut donc l’affaire que de quelques minutes durant lesquelles Camylia se retrouva près de Lina, une amie adorable dont les yeux semblaient avoir perdu toute trace de vie. Elle chercha vainement à lui parler, mais l’angoisse lui nouait la gorge et sa comparse ne semblait en rien réceptive à ses dires. Les yeux mouillés, elle renifla fort avant de les essuyer. Sa maman était là, son papa aussi, elle venait de le voir. Tout irait bien. C’était un héros !
Chaque groupe en ligne, le chef de bande à la tignasse de jais passa les groupes en revu :

-Enfermez les enfants, ils feront l’affaire. Amenez-moi cette femme là dans cette maison là, dit-il en désignant sa mère, il faut que je me défoule.

Si Camylia ne comprit pas tout de suite ce que l’homme comptait faire avec sa maman (qui contrairement à la fille avait de sérieux atouts), le sang de son père ne fit qu’un tour :

-DEGAGE FILS DE CHIEN ! JE T’INTERDIS DE LA TOUCHER ! TU M’ENTENDS CO*NARD !

Rapidement rattrapé par ses subalternes, le géniteur de Camylia fut vite immobilisé tandis que l’homme de tête approchait :

-Ho…En voila donc un courageux garçon. C’est qui pour toi ? Ta sœur ? Ta femme ? … ta pute ?

D’un vague coup d’épaule, le villageois tenta de se dégager mais rien n’y fit. De son côté Camylia fut tirer de son absorption de la scène par un soldat la menant dans une solide cage de bambou (mais quand donc était-elle arrivée ?) :

-C’est dommage ce que tu fais là. Tu vas juste lui rajouter de la peine tu sais…

Et ce faisant il tira un poignard qu’il enfonça violemment dans la poitrine de son rebelle. Le père en perdit la voix, la mère et la fille hurlèrent de détresse. Incapable de se détacher de la scène maintenant que les mains d’une adulte n’était pu la pour l’en détourner. Camylia vit le long couteau sortir une fois, puis rentrer, et sortir, pour re-rentrer et sortir, et encore, et encore, et encore jusqu’à ce que le corps sans vie de son père s’écroule au sol et que la moitié de son sang se soit répandu sur son assassin. D’un geste brusque ce dernier s’empara des cheveux du cadavre et s’y reprit à plusieurs fois pour trancher la tête de celui que Camylia aimait tant, il la brandit alors vivement au-dessus de lui et hurla :

-CEUX QUI ME DEFIERONT A NOUVEAU AURONT DE QUOI ENVIER SON SORT !

Avant de jeter avec dédain la tête devenue pâlotte :

-Maintenant à nous deux.

Lorsque le duo revint quelques minutes plus tard, l’air satisfait du chef contrastait de manière flagrante avec les yeux éteints de sa mère. Camylia, elle, ne devait guère faire meilleure figure qu’elle, pourtant elle ignorait encore ce qu’avait véritablement fait cet homme dans cette maison. Huit ans n’était pas un âge fait pour comprendre le viol :

-ON EMMENE LES GOSSES ET LE GROUPE DES FEMMES. Tuez le reste…

Finalement Camylia et Lina avait la même attitude. Les yeux vides, atterrées, elles s’étaient réfugiées dans un mutisme que ses camarades survivants respectaient. Aucun d’entre eux n’avait envie de parler .De toute façon s’ils le faisaient, le risque de réprimande était trop grand pour valoir la peine, alors ils ne disaient rien, se taisaient et priaient pour que cela s’arrête. La carriole arrêta de les trimballer au bout de deux jours. Deux jours durant lesquels Camylia découvrit ce que le terrifiant chef avait fait à sa mère.  Les hommes ne prenaient pas la peine de se cacher, à quoi bon ? Il choisissait leur envie du moment et se servaient…
L’arrivée au campement calma un peu ces jeux là et Camylia vit alors de nouvelles têtes (pas forcément plus avenantes) jauger le groupe des enfants :

-Vous n’avez pas touché aux enfants ? Demanda un drôle d’énergumène fait plus d’os que de chair.

-Non, comme vous nous l’avez demandé maitre.

Maitre ? Si Camylia cilla, elle ne sortit par pour autant de son silence :

-Parfait. Ils seront de magnifiques offrandes pour le dieu Hâak.

Le commandant du groupe ayant ravagé son village hocha la tête et d’un signe de main le charriot se remit en branle. Le campement était plus organisé qu’il n’en avait l’air. Un peu trop même pour avoir été mis en place si récemment. Ils ne devaient décidemment pas être nomades.  Mais cette idée importait peu à Camylia, elle voulait juste que tout cela cesse. Non, mieux. Que tout redevienne comme avant. Comme quand son père la prenait dans ses bras pour lui dire bonne nuit et que sa mère la berçait tendrement pour chasser les monstres de son imagination…
Le bonhomme en manque de nourriture venait les voir chaque jour. Il ne tentait rien contre eux, ne les touchait pas, il se contentait de les observer, de les jauger, les faisait sortir de temps à autre en grommelant qu’il avait hâte que leur dieu soit prêt. Personne hormis lui ne semblait comprendre son jargon, mais les rares fois où Camylia le vit en compagnie d’autres individus, ces derniers s’écrasaient devant lui bien plus que de mesure.  Etait-il le dirigeant de ce clan ?
Finalement les choses bougèrent quelques semaines plus tard, lorsque l’aurore se teinta d’un rouge plus sanglant que d’habitude. Il n’en fallut pas plus.
Le prêtre d’Hâak (parce que c’était son rôle) vint leur rendre visite bien plus excité qu’à l’ordinaire. Lui quotidiennement si morne et sévère avait à présent l’œil pétillant et enjoué, il devenait presque fébrile. Qu’avait donc ce ciel de si particulier ?
Il ordonna quelques ordres secs auxquels ses subalternes réagirent instantanément, et les enfants enchainés en file indienne le suivirent docilement jusqu’au centre du campement où les terribles guerriers se réunissait à son tour. A la fois heureuse de se dégourdir enfin les jambes et inquiète de son sort à venir, Camylia observa le groupe d’homme d’un œil dégouté et haineux. Une quarantaine maximum se tenait devant elle, une quarantaine de magiciens, vampires ou hybrides de toutes sortes qui regardaient avec vénération celui qui avait détenu les clefs de sa geôle avant de l’en faire sortir :

-MES AMIS ! S’exclama-t-il bras en l’air alors que le silence se faisait doucement. L’heure est venue ! Hâak nous fait signe ! Il nous accorde sa clémence !

Sa voix de stentor résonnait jusqu’au plus profond de ses entrailles :

-Nos prières sont enfin récompensées, nos forces seront décuplées et le roi périra de sa main lorsque nous ferons tomber ses murailles.

Quoi ? Camylia eut cette fois bien du mal à saisir. Elle n’avait beau avoir que huit ans, comment quarante hommes (aussi emprunt de magie étaient-ils) pouvaient-ils conquérir un royaume solidement gardé ? Le prêtre répondit à sa question muette :

-Ce soir le grand dieu Hâak nous comblera de son pouvoir. Ce soir et pour toujours, nous serons d’égal puissance à Aloyssus et Cirald ! CAR IL NOUS A DONNE SON ACCORD !

Et finissant sa tirade en haussant la voix, il pointa du doigt l’aurore étonnamment rouge alors que ses soldats hurlaient de joie. De son côté, Camylia blêmit. Aloyssus et Cirald…même jeune elle connaissait les pans majeurs de l’histoire. Or, si cet homme disait vrai… elle n’osait même pas imaginer à combien de personne ils seraient en mesure d’infliger ce qu’elle avait vécu. Mais attend ! Comment ils allaient le gagner ce pouvoir ?

-Amener le premier !


Le premier ? Elle fronça les sourcils et vit un enfant originaire d’un autre village contraint d’avancer vers lui. Le prêtre était d’ailleurs descendu de son estrade de pierre et le petit s’y fit allonger de force. Une fois mains et pieds liés à chaque coin de la pierre, le garçonnet terrifié et en pleure vit distinctement les mains du prêtre se lever. Un éclat similaire à ceux entraperçu lors de l’attaque fit comprendre à Camylia ce qui allait se passer. L’homme y planta vivement la dague dans le bas ventre, alors que des vivats bruyant retentissaient aux alentours. Le cœur au bord des lèvres, la gamine le vit remonter doucement le couteau jusqu’au haut du torse et ouvrir allégrement son trou en y sortant les organes luisant de sang chaud. Intestins au clair, le prêtre les leva vers le ciel, inclina la tête (pareillement à ses subordonnés) pria d’une voix monocorde et se recula quelques mètres plus loin. Les serviteurs de l’homme coupèrent ainsi les extrémités des parties rattachées à l’enfant et suivirent leur supérieur en disposant leur trésor d’une manière assez particulière.
Immobile, ne pouvant guère faire autre chose qu’attendre sa mort, Camylia vit d’autres enfants passer avant elle, se faire découper avant elle. Inutile de préciser d’ailleurs que son ventre régurgita plusieurs fois le peu de nourriture que ses kidnappeurs avaient bien voulu lui offrir.
Le temps passa, les enfants moururent coups sur coups et bientôt un homme tira sur les liens de notre petite héroïne pour l’amener à la table. Comme les autres elle se débattit, comme les autres elle échoua misérablement et comme les autres elle se retrouva liée à la pierre désormais poisseuse et gluante. Elle vit alors la lame s’élever vers les nuages, sentit quelques gouttes rouges tomber sur son visage et tandis que la peur semblait la tuer avant même que l’arme ne s’enfonce en elle, un cor grave surgit derrière les arbres.
Tous tournèrent la tête vers le bruit et le prêtre lui-même suspendit son geste. Des chevaux s’élancèrent vers eux et leur cavalier à l’armure rutilante brandirent leur arc pour déclencher une première slave :

-ARRETEZ-LES IMMEDIATEMMENT ! Hurla le prêtre en oubliant sa victime, ils ne doivent pas interrompre plus longtemps la cérémonie !

Mais c’était une idée bien absurde. Cette fois-ci l’adversaire n’était pas un petit groupe de villageois surpris et désarmé. Ils avaient là une petite armée solidement préparée et bien accompagnée d’anti-magie. Les rôles étaient inversés, ce sont eux qui étaient surpris. Sans organisation, ce fut vite la débandade. Les rares enfants encore attachés se recroquevillèrent entre leur bras pour échapper au torrent de panique des êtres qui cherchaient frénétiquement leur arme, quand Camylia sentit la tension de ses poignets se libérer :

-Va te cacher petite !
C’est fini maintenant.

Pourtant tout hurlait de rage et de douleur autour d’elle. Ni une ni deux, la jeune fille sauta de sa pierre glissante et atterrit au bas. Le mauvais côté visiblement puisqu’un être difforme l’y attendait.
Euh…
La bête siffla et fonça sur elle, levant les bras en un vague geste protecteur, la petite fille fut trop lente pour parer le coup. Une brulure cuisante lui barra le visage avant qu’elle ne perde connaissance…
A son réveil quelques jours plus tard, Camylia ne supportait pas le moindre contact avec son visage. Les médecins qui l’avaient récupérer tentèrent pourtant de la calmer, avant de l’attacher de nouveau pour ne pas qu’elle défasse ses bandages. Les jours passèrent ainsi, lentement, douloureusement, avant qu’enfin les adultes ne daignent lui expliquer, la consoler. Le groupe qui avait attaqué son village était un rassemblement de bandits magiques tous plus violents les uns que les autres, réunis sous la houlette d’un dangereux sociopathe persuadé de pouvoir s’offrir puissance et gloire par l’intermédiaire du dieu Hâak. Un fanatique totalement dérangé vivement recherché par les autorités. Leur campement avait fini par être remarqué et dès que l’armée fut prête, les hommes s’étaient lancés à l’assaut. Peu d’innocent avaient réchappé à l’assaut : elle, quelques enfants et de rares majeurs (dont sa mère ne faisait pas partie) qui avaient quitté définitivement les affres de la raison. Je vous épargnerais les larmes, les cris et la haine qui anima la jeune fille pendant ces temps-ci, je ne vous conterai pas sa réaction de désespoir lorsque ses bandages lui furent enfin retirés et qu’elle se vit mutilée à jamais. Elle avait désormais au fond d’elle une blessure encore ouverte, une rancœur qui ne cesserai jamais d’exister. Les magiciens lui avaient tout volé, tout pris sans vergogne. Ils devaient à leur tour mourir.
A présent considérée comme pupille de la nation, Camylia grandit dans un orphelinat basique où elle put y apprendre à lire, écrire et autres travaux pratiques jusqu’à l’âge de ses quatorze ans. L’âge où elle rencontra Garik. Cet homme avait quelques chose d’imposant, il dégageait une aura de sécurité et surtout, du haut de ses trente cinq ans, il ne fixait pas sans cesse les griffures de son visage. Il lui fallut alors très peu de temps pour se décider à le suivre, non pas par amour, mais bien pour atteindre un but qu’elle rêvait d’atteindre.
La chasse à la magie.
Il lui enseigna tout ce qu’il savait, tout ce qu’il y avait à savoir : se nourrir, s’orienter, monter à cheval, se battre, suivre des traces, capturer/ tuer des être magiques… Garik se révéla excellent professeur et Camylia meilleure encore en tant qu’élève. Le duo devint redoutable. Craint. Mais toute chose à une fin et la vie du professeur se termina cruellement lors d’une course poursuite effrénée durant laquelle son cheval chuta et lui brisa plusieurs os. Il ne mourut pas sur le coup, mais sa lente agonie était un crève cœur.
Camylia tenta de l’en dissuader, de piquer une colère, rien n’y fit. Le choix de son enseignant était irrévocable. Son apprenti devait se montrer digne de lui jusqu’à la fin…
Les larmes aux yeux, une haine brulante dans son regard, elle enfonça sa lame dans le corps de son maitre et lui offrit la libération.
Le reste est assez court à expliquer. Camylia poursuivit leur œuvre seule et devint bientôt une terreur chez les magiciens. Personne ne semblait lui échapper, personne ne paraissait pouvoir lui faire face. Quelque soit la magie où la puissance qui s’élevait devant elle, la chasseuse se montrait plus forte, plus rapide, plus maligne. Tant et si bien qu’entrer au château n’était désormais pour elle qu’une simple formalité, les gardes avaient en effet eu de nombreuses occasions de la croiser en train de ramener ses proies aux autorités, et elle se faisait toujours un plaisir d’assister aux exécutions…

Caractère :
Du fait de son passé et de sa haine ancestrale pour tout ce qui s’apparente à de la magie, Camylia est une personne plutôt méfiante. Pour elle, tout individu est susceptible d’être un ennemi et ainsi donc susceptible de vouloir la tuer. De nature solitaire pour ne pas avoir à se dévoiler et pour protéger cette carapace d’acier qui est la sienne, la chasseresse n’est pas vraiment de très agréable compagnie. Peu bavarde, elle lance plus souvent des regards pleins de mépris aux autres que des sourires.
Le mépris ! Ha oui le mépris ! Les coups d’œil dégoutés et/ou gênés que les gens posent sur elle chaque fois qu’ils la voient agissent en elle comme un pieu enfoncé dans son cœur. Elle sait que cette différence l’exclu de tout ce qui pourrait s’apparenter à une vie normale. Elle sait que désormais ces portes lui sont fermées à jamais et plutôt que de pleurer sur son sort, Camylia a décider d’en faire une force. Avec sa tête de monstre, elle effarera les petits,  

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Camylia n’est pas quelqu’un de franchement détestable. Elle sait être gentille, très respectueuse, polie et douce quand les personnes qui se tiennent en face d’elle savent s’en montrer digne (autant dire pas si souvent que cela). Elle est d’ailleurs une redoutable alliée une fois sa confiance gagnée puisque peu d’individus peuvent se vanter de lui faire peur. Elle fait ainsi partie de ces personnes au courage assez exceptionnel qui réalisent des prouesses sans paraitre s’en émouvoir. Toutefois hormis ce côté assez banal de sa personnalité, Camylia est une personne plutôt fière, que l’on pourrait presque croire arrogante. Il n’en est pourtant rien. Cet air supérieur qui se peint sur ses traits (bien que largement sincère face à un magicien) n’est qu’une façade en présence d’autres individus. Il faut dire qu’elle n’a jamais digérer sa mutilation et n’accepte toujours pas ses cicatrices. Camylia a pourtant bien compris qu’elle n’y pouvait désormais plus rien, et surtout qu’il ne servait à rien de les cacher. Les laissant donc au grand jour, elle n’hésite pas à toiser ceux dont le regard s’arrêterait un peu trop sur son visage avec cette lueur de curiosité malsaine, ni à mépriser ceux qui ont peur de la regarder dans les yeux pour ne pas voir cette ancienne blessure. Cette jeune femme est donc plutôt contradictoire, et pour la comprendre vous aurez besoin de ne savoir qu’une seule chose : Camylia vit sa vie autour de cette haine de la magie qui la consume et la dévore.

Monture : Un étalon espagnol âgé de sept ans, de couleur palomino du nom de Kerstas (vengeance en Lituanien) au caractère joueur, mais qui sait reconnaitre les situations à risque et se tenir tranquille
.  

Signe spécial : Son visage

Pouvoir : Néant

Groupe : Ai-je vraiment besoin de le préciser ?

Code :
Miaou =)

Où avez-vous connu le forum ? Dans la tête de Layla =p
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MessageSujet: Re: Du sang... et du sang! Camylia Amelyse   Du sang... et du sang! Camylia Amelyse EmptyVen 2 Sep - 20:30

Sors de ma tête !!! XD
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Du sang... et du sang! Camylia Amelyse

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