Le Royaume d'Ekiard

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 Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552

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Désirée
Rebelles
Désirée

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MessageSujet: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyJeu 16 Avr - 15:57

Désirée continuait son petit train de vie dans les quartiers riches de la Capitale, se familiarisant tout doucement aux reliefs qui l’entouraient. Il n’y avait pas à dire, la région d’Ekiard était bien différente des belles contrées de son enfance : Detlef. A croire qu’elle commençait à avoir le mal du pays… Qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour revoir les belles fortifications et la richesse des structures de sa cité, d’admirer les plaines reluisantes à perte de vue, des plus hautes tours du château et surtout la magie ! Elle ne saurait véritablement l’expliquer (peut-être était-ce dû aux contrées hostiles à proximité) mais les contrées du Nord-Est respiraient davantage la magie que la Capitale. La jeune femme était peut-être sensible à cela au vu de ses origines vampiriques ? En réalité, elle l’ignorait et s’en moquait mais il n’empêchait, qu’à Detlef, elle se sentait en sécurité et à l’aise. Cela étant, elle n’était pas suffisamment idiote pour baisser la garde face à ce sentiment. La politique du Roi était rigoureusement bien appliquée par son gouverneur, qui y veillait au grain. D’ailleurs, il n’était pas rare de voir des patrouilles anti-mage erraient dans les rues, à la recherche des créatures magiques à pourchasser sans relâche. Toutefois, Désirée était convaincue qu’une fois qu’on s’éloignait suffisamment de la resplendissante cité de Detlef et de ses majestueuses mines, il était assez aisé de trouver des villages de créatures magiques (dissimulées évidemment), vivant paisiblement. Du moment qu’ils ne faisaient pas chier, on ne les faisait pas chier.    

En plus des paysages, la jeune femme regrettait sa belle Cour, même si les nobles humains n’étaient pas spécialement des lumières, elle le reconnaissait… En effet, la plupart du temps, les conflits et les dramas se limitaient uniquement à qui avait la plus grosse épée (au sens figuré, comme au sens propre) ou à celle qui avait la plus jolie silhouette et le plus gros bonnet. Ce sentiment de compétition était l’œuvre du gouverneur de Detlef, mais Désirée devait bien admettre que c’était ce qui rendait le lieu suffisamment attrayant pour créer des drames entre familles pour tuer le temps. A sa décharge, il fallait bien qu’elle s’exerce à foutre la m… semer la zizanie quelque part avant de le faire à la Cour Royale. Et puis, contrairement à celle-ci, il y avait beaucoup plus de nobles hybrides qui avait réussi à intégrer le château, en mettant en avant leur fortune et/ou leur héroïsme au combat, lors des missions suicidaires (pour de simples humains). De ce qu’elle avait pu observer et constater, le gouverneur ne s’attardait pas plus que nécessaire sur leurs origines, contrairement au Roi, mais beaucoup l’ignoraient.

En parlant de lui, elle devait bien admettre qu’il était l'une des personnalités qui lui manquer le plus. Le seigneur Karl Stathaming. Il était un être assez mystérieux, doublé d’une bombe, malgré son âge. Cinquante balais et toujours aussi séduisant. Si elle n’avait pas eu la sensation de coucher avec son père, certainement elle aurait fini dans son lit... C’était en soit un personnage tout à fait intéressant : très exigeant, un mental d’acier et une force à toute épreuve. Le seigneur imposait à tous les citoyens le respect, créatures magiques ou non. Mais comme un être humain ne pouvait être parfait, elle avait fini par se rendre compte qu’il avait une petite tendance narcissique. Ce trop pleins de confiance en ses capacités (pas toujours au rendez-vous) le menait par moment vers des plans suicidaire. C’était bien l’indice qu’elle avait eu et qui lui avait fait réaliser qu’il n’était pas un vampire d’ailleurs. Comme la plupart des idiots de la Cour, elle avait été convaincue plus jeune qu’il était l’un des siens. Elle ne l’admettrait jamais à haute voix mais elle lui était dévouée. Le militaire n’avait pas été dupe et avait rapidement remarqué les tourments qu’elle causait à la Cour. C’était ainsi qu’elle avait fini par se rapprocher de lui jusqu’à avoir, selon elle, une relation semblable à ce qu’elle espérait d’une relation avec son père (bwof). Bon, après, comme toute adolescente, elle avait voulu se rebeller et faire des coups-bas à son pseudo-père, parce qu’il était un humain anti-mage et elle avait fini par orchestrer des attentats qui aurait pu lui ôter la vie mais, ça c’était une autre histoire.

Bref, vous l’aviez compris, tout ce blabla pour dire, qu’à Detlef, elle n’avait jamais connu la signification du mot, ennui.

Mais là, à Ekiard… Désirée était en train de moisir dans sa chambre. Heureusement qu’elle sortait de temps en temps, pour se changer les idées en chassant. Qu’est-ce qu’elle s’emmerder à la Capitale, n’empêche ! Un comble. La jeune femme en venait même à avoir hâte que le Seigneur Evelyne remue son joli petit cul pour faire ce qu’elle lui avait demandé rapidement, mais bon, il était beaucoup plus souhaitable que le noble prenne le temps de faire ça bien. Désirée était une chasseuse dans l’âme, elle savait se montrer très patiente. Cela dit, elle n’aimait pas rester à rien faire. Ainsi, pour tuer l’ennui, elle commença à fréquenter les lieux pas très recommandables des quartiers riches. Une cité comme Ekiard devait bien avoir un monde des affaires de l’ombre, non ? Et elle ne fut pas déçue ! En plus d’y trouver des repas appétissants, elle constata au fur et à mesure de ses enquêtes, qu’il y avait un certain monopole des affaires. Alors comme ça, il n’y avait qu’une grosse organisation mafieuse qui régnait…Et le parrain se faisait appeler le Rêveur. Trafics de femmes et d’esclaves en tout genre, prostitutions, deals de substances hallucinogènes et addictifs, tout y était… Mh, intéressant.

La jeune femme s’était aperçue, en se renseignant sur les nobles de la Cour, que si elle voulait se faire remarquer, il lui fallait également avoir une certaine fortune, en plus d’un titre et d’un territoire. Techniquement, ils vivaient des biens des Terres de son grand-père à Detlef et du titre de son père (c’était bien ainsi qu’elle avait eu assez rapidement sa place dans son ancienne cour : fille du Duc Heartsang, s’il vous plait). Bien que les familles Delish et Heartsang étaient relativement connus dans les contrées du Nord-Est, à Ekiard, elles ne représentaient pas grand-chose. Donc financièrement, elle n’allait pas compter sur ses parents. La question était donc comment devrait-elle s’y prendre ? Intégrer ce réseau nocturne ? Elle préférait être sa propre patronne. Faire du business avec eux ? Pourquoi pas. Lancer une guerre contre eux et les écraser ? Evidemment. La question ne se posait même pas.

Mais chaque chose en son temps, elle devait continuer à mener ses petites enquêtes et en apprendre davantage. Il serait idiot de se jeter dans la gueule du loup alors qu’elle venait à peine d’arriver en ces lieux. Pensant cela, la vampire scanna la pièce du bar où elle était. L’endroit était exactement le cliché total des tavernes-bars à ne pas fréquenter : ambiance sombre et glauque, des individus très peu recommandable d’apparences (humains comme créatures), des tables de jeux, de l’alcool à flot et enfin beaucoup d’argents et de poudres en tout genre circulant dans tous les sens. Son intérêt premier pour ses lieux était avant tout : allait-elle trouvait un homme suffisamment performant intéressant à déguster ? Elle cherchait tranquillement sa victime du soir quand une discussion entre deux individus, non loin d’elle, capta son attention (merci à son ouïe fine, acquise par sa race). Oh ! Alors comme ça, le Rêveur cherchait à acquérir une relique, qui serait gentiment planquée dans l’une des grandes bibliothèques du château royal ? Elle s’amusa à l’entente de soupire d’exaspération de l’un deux. Qu’ils étaient mignons… Ils voulaient entrer dans le château alors que c’était un fort très bien gardé.

Désirée se cala confortablement et se mit à réfléchir quelques instants. Si, avec l’Evelyne, elle parvenait enfin à rentrer au château, elle pourrait alors mettre la main sur cette relique et faire affaire avec le Rêveur. Elle pourrait ainsi commencer à se faire une réputation et pourquoi pas s’incruster dans cette dictature de la nuit. L’idée était à développer mais pour le moment elle avait besoin de plus d’informations. Sans perdre plus de temps, elle se dirigea vers la table des deux hommes et se mit à les séduire. Avec une facilité assez déconcertante, elle emmena ses deux prochaines victimes dans une chambre à l’étage où elle eut tout le loisir de combler ses envies sexuelles, sa soif et sa curiosité sur le Rêveur. Quoi ? Vous vouliez les détails ? Une prochaine fois… 😉

Les premiers jours qui suivirent, elle tenta d’infiltrer le château. Mentalement. La vampire ne se faisait pas d’illusions, un jour ou l’autre, elle devrait passer devant ses gardes et se faire tester. En attendant que l’Evelyne finisse les préparatifs de son entrée au château, elle avait envisagé différentes stratégies et possibilités mais à présent, il lui fallait vérifier s’ils étaient de l’ordre du possibles ou complètement vouées à l’échec. Les jours suivants, vêtue de sa capeline très légère (oui sensible au soleil mais pas assez folle pour paraître louche) et tapis dans l’ombre (double protection), elle regardait le plus discrètement possible les portes du château. Elle guettait et prenait note de toute information pertinente qui pourrait valider ou au contraire infirmer ses plans : les gardes de service à l’entrée du château, les roulements, le test à l’entrée, les nobles qui passaient sans soucis… Les jours d’après, elle se mit à traquer de loin les gardes s’occupant des tests, essayant d’établir leurs emplois du temps, leurs faiblesses, tout ce qui pourrait l’aider à entrer sans problème dans le château. Puis, vint le jour où elle arriva à les coincer, un par un, chacun leur tour, dans des situations propres à chacun (bordel, détour d’une rue sombre, …) et elle les hypnotisa en déclarant un ordre très simple :

« A chaque fois que je me présenterais aux portes du château, je réaliserais le test et tu le valideras, pour moi et toute personne m’accompagnant, en déclarant simplement : Rien à Signaler. »


La vampire espérait que cela serait suffisant. Le lendemain, alors qu’elle se mettait à travailler sur le cambriolage de la bibliothèque royale, elle fut interrompue par des coups à sa porte et l’apparition d’une domestique de la demeure, l’informant que ses parents souhaitaient la voir. En soupirant, elle laissa ses affaires pour aller s’entretenir avec eux sans pour autant masquer son profond agacement.

« Qu’est-ce que tu as fait ? »

Plaisait-il ? Désirée haussa un sourcil, curieuse de savoir la suite. Elle avait fait pleins de choses ses derniers temps, alors son paternel devrait être un peu plus précis.

« Et surtout, comment ? »

La jeune femme se tourna vers son grand-père, espérant que celui-ci utiliserait son pouvoir télépathique pour l’éclairer. Mais celui-ci se contenta d’un sourire en coin.

« Tu as reçu une lettre venant de la part de sa Majesté. »

La plus jeune des vampires de la salle se contenta de saisir la lettre tendue par son paternel et elle retourna à sa chambre, un sourire aux lèvres, sans accorder davantage d’importance à ses parents. Ainsi donc, le petit lord avait fini par assurer. Ce n’était pas trop tôt ! Elle avait commencé à douter des capacités du Seigneur blond. Une fois installée à son bureau, elle déplia le document et y lut les mots inscrits d’une écriture soignée, sur le papier. Inviter à la réception du roi ? C’était encore mieux que ce qu’elle espérait ! Elle aurait ainsi la possibilité de découvrir toutes cette noblesse et apprendre à mieux la connaitre, pour mieux l’utiliser…  En revanche, ce fut la date de la réception qui fit tiquer la jeune femme. Ce soir ? Oh fuck ! Elle alla à sa fenêtre et tira légèrement sur le rideau pour évaluer approximativement l’heure… Bon, il lui restait six heures pour trouver des abrutis à corrompre afin de faire le casse et se préparer à la réception. De plus, elle ne pouvait se permettre de se pointer seule comme une fleur. Donc, elle devrait en parler avec son grand-père également et elle allait devoir toooooout lui expliquer. Désirée soupira d’exaspération d’avance.

Sans plus tarder, elle se vêtue d’une robe légère et de sa petite capeline et sortit en coup de vent de sa chambre pour se retrouver en face de ses parents qui se chamaillaient certainement sur son comportement, mais elle n’en avait cure. Elle regarda son grand-père et lui déclara le plus naturellement possible :

« Je suis conviée à la réception du Roi ce soir, pourrais-tu m’y accompagner ? »

Puis elle se tourna vers la domestique, pour lui ordonner :

« Prépare mes plus beaux habits, avec les bijoux assortis. Je veux absolument une paire de gants assortie à ma tenue, c’est très important. Puis, je ne serais pas contre un bain à mon retour, d’ici trois heures. »

Puis aussi soudainement qu’elle était entrée dans le salon de la demeure, elle s’en alla chercher des pigeons à piéger pour son cambriolage. Désirée fouilla les différents lieux peu fréquentables qu’elle connaissait. Malheureusement, en pleine journée, ils étaient plutôt dépeuplés. En cherchant un peu mieux, elle finit par découvrir un petit groupe d’adolescents qui commettait des petits vols pour les pauvres. Des robins des bois ? Elle en coinça un facilement, manipula la conscience du jeune homme et lui ordonna d’aller voler le livre qu’elle souhaitait. Elle lui décrivit le livre de la manière la plus précise qu’elle savait. La vampire finit par lui donner rendez-vous le lendemain soir dans une des tavernes qu’elle fréquentait. Repartant vers chez elle, la jeune femme trouva cela insuffisant… Bien que le petit jeune avait l’air doué, il restait un gamin. Peut-être qu’elle devrait lui donner un petit coup de pouce ? Une diversion peut-être ? Réfléchissant rapidement à ce qui conviendrait, la jeune femme se rappela un groupe de rebelles, qui n’attendait qu’à se faire remarquer. Sans perdre de temps, elle se rendit dans une échoppe, réputée pour vendre des produits anti-magie, gérée par une créature magique évidemment.  

« Que puis-je pour toi ? »

« Rien de spécial. Je me disais juste que tes amis seraient ravis d’apprendre que le Roi organise une soirée avec ses nobles ce soir. Ce qui veut dire qu’il s’agit d’une ouverture intéressante pour… passer à l’action ? »

La vieille apothicaire la regarda sans rien dire. Désirée, toujours masquée par sa cape, lui fit un sourire en coin (unique élément visible de son visage) puis, elle s’en alla. De ce qu’elle avait entendu ses derniers jours, ce groupe de Rebelles essayait d’attaquer le château mais ils n’attendaient qu’une opportunité pour le faire. Du coup, ils entamaient des petites actions en s’en prenant à la marchandise du Roi, etc. Malheureusement pour eux, ça n’avait que très peu d’impacts et il en fallait beaucoup plus pour que cela n’affecte le Roi. C’était bien pour cela, qu’elle était convaincue qu’ils allaient attaquer. Leur frustration grandissante allait les mener à leurs pertes mais ça, elle s’en moquait royalement. La vampire regarda la position du soleil dans le ciel et estima rapidement qu’il lui restait plus ou moins trois heures pour se préparer à la réception. Bien, elle était dans les temps. Sans perdre une minute de plus, elle pressa le pas pour entrer chez elle et commençait à s’apprêter pour la soirée.

Comme convenu, elle trouva son bain chaud, ses vêtements et ses bijoux prêts à être porter, avec la paire de gants assortie. Ce qu’elle adorait l’efficacité de cette domestique ! Ne perdant un instant, la vampire savoura la chaleur du bain pour se détendre et faire un rapide récapitulatif de la soirée en perspective. Il y avait trois tableaux, trois histoires, trois événements qui se déroulerait au même moment avec un point commun : elle. Elle ignorait ce qui lui avait pris de foncer dans un plan aussi complexe mais le sentiment qu’elle ressentait la grisait tellement, qu’elle se moquait complètement du reste. Enfin, ce n’était pas tout à fait vrai… Elle avait été assez prudente pour qu’aucun des deux autres événements ne puissent l’incriminer. Tellement, perdue dans ses pensées, elle ne s’était même pas aperçue que la servante venait de terminer de la laver. Une fois sortie du bain, séchée et habillée, avec l’aide de la jeune Lyra, celle-ci vint derrière elle et lui coiffa ses longs et doux cheveux. Désirée profita pour se maquiller pendant que la servante mettait les bijoux à divers endroits de sa tenue pour la compléter, avec toujours cette délicatesse qui permettait de ne pas gêner sa Dame. Elle finit le tout en plaçant la coiffe dorée pour orner sa longue chevelure brune. Voilà, Désirée était prête.

Elle sortit de sa chambre, tout en beauté et alla rejoindre son grand-père. Celui-ci sourit et lui tendit son bras et les voici parti pour la réception.

« Vas-tu enfin te décider à m’expliquer ce que j’ai besoin de savoir ? »

La jeune femme lui sourit et le grand-père comprit. Il se mit à utiliser le lien télépathique pour avoir enfin les réponses à ses interrogations. Ils avaient fini par développer ce moyen d’échanges pour éviter les paroles douteuses, pouvant leur coûter la vie. Evidemment, elle s’abstint de l’informer du Rêveur, du vol du livre et de l’attaque des créatures magiques. Moins de personnes au courant, mieux c’était. A leur arrivée, le plus vieux descendit en premier puis aida sa petite-fille à descendre avant de se présenter face aux gardes. Désirée leur tendit alors l’invitation du Roi. Le garde s’occupant du test lui demanda alors de poser sa main sur la pierre et de la lui présenter. Elle enleva alors le gant de sa main gauche et frisa la pierre, donnant l’impression suffisante de l’avoir bien touché. Oh putain de ******** **** *** ***** (je ne vous mets pas la suite c’est trop vulgaire) ! C’est ce que ça faisait un mal de chien, bordel ! Même en la frôlant ! Elle en avait presque eu du mal à masquer sa douleur. Elle présenta alors sa main au garde corrompu, veillant à masquer sa brûlure à la vue des autres. Celui-ci déclara un « Rien à signaler » et l’invita à entrer au château. Elle remit alors son gant et laissa son aîné faire de même. Une fois toute cette mascarade terminée, ils passèrent alors enfin les grosses portes du château. Enfin !!!

Désirée était plus que satisfaite. La première partie de son plan s’était passée sans encombre, pour son plus grand bonheur. Un serviteur s’inclina pour les saluer et leur souhaita la bienvenue au château. Elle lui tendit la carte d’invitation et il les guida dans les différents couloirs décorés du château jusqu’à la salle de réception. Durant le trajet, l’aîné lui déclara par télépathie simplement :

« Sensas ! »

Et ça suffisait largement pour Désirée.

HJ / J'espère que ça vous convient ... La description de la salle, je me câlerais un peu sur vous. C'est un premier jet et j'ai essayé d'expliquer toute la logique des choses de Désirée mais s'il y a des trucs à revoir, je suis toute ouïe ! =)
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Ewald
Conseiller du roi
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Ewald

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Emploi ou situation : Conseiller du roi / Dirigeant de la rébellion

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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyJeu 16 Avr - 20:46

La chambre aux tentures sombres se revêtait d’un silence feutré qu’Ewald apprécia quelques instants. Ce dernier savait que d’ici quelques minutes, un intense brouhaha monterait à ses oreilles et ne le quitterait qu’au petit matin.
Relâchant la tension d’un soupir tranquille, il tourna la tête, puis les épaules afin de s’octroyer un peu plus de liberté de mouvement dans ce costume d’apparat.
D’un geste professionnel, le domestique remit la doublure droite, lissa le tissu avec savoir-faire et parti chercher le reste de la tenue. Il lui avait fallut revenir à l’assaut à trois reprises pour convaincre le conseiller du roi de lâcher sa paperasse et de se préparer pour la fête à venir. Une chose était sûre, il ne serait pas le premier à cette soirée. Cela n’avait toutefois pas d’importance, car Ewald le savait, le roi arriverait plus tard encore…mais pas pour les mêmes raisons.
Aurait-il le culot d’allonger encore une fois sa reine avant de faire acte de présence ? Surement, mais accepterait-il d’exposer une reine meurtri dans sa chair à son peuple ?
Peut-être…
Le couturier noua la ceinture avec expertise avant de reculer d’un pas pour admirer son œuvre. Un sourire satisfait s’étendit sur ses lèvres. Il faut dire que le bras droit du roi était agréable à habiller; patient, humble et de carrure agréable, il n’avait pas ce physique ingrat qui rendait difficile la mise en valeur de certains vêtements. Dommage – à la rigueur- que celui-ci manque cruellement de fantaisie. En effet, sa garde robe principalement composée de noir ou de blanc rehaussé de quelques liserés ou entrelacs de couleur, laissait peu de place à la nouveauté. D’aucun dirait qu’Ewald n’était pas du tout à la mode, mais la sobriété ne l’est-elle pas tout le temps ?
Le seigneur salua le serviteur d’un geste bref de la tête et l’invita à prendre congé avant de lui-même quitter ses appartements.

La nuit était tombée au dehors et le loup ne doutait pas que la fête battait déjà son plein, cela l’aurait inquiété s’il ne savait pas que sitôt le bout de son nez parut, les vautours viendraient quémander des faveurs à ses pieds. Cependant pour l’instant, ses pieds ne provoquaient qu’une légère résonance dans les couloirs quasi déserts. Il ne prêtait pas attention aux soldats qu’il croisait quand ceux-ci s’inclinaient avec révérence, chacun se devait de tenir son rôle.

Enfin il arriva à la réception. Une porte le séparait à présent de la foule.
Inspirer longuement.
Glacer son regard.
Carrer ses épaules.
Gérer ses émotions.

Ewald s’engouffra dans la salle avec toute l’assurance du pouvoir. Il s’arrêta deux petites secondes, le temps d’entendre la voix annoncer son arrivée :

-Le duc Ewald Der Radul Ja Sejer el’Sigmar.

Et il descendit les marches qui le mèneraient à la soirée. Bien que figer dans la pierre le cœur d’Ewald hésitait encore ; fuir la cour en allant inviter la première venue à danser ? Ou fuir la danse en écoutant les doléances déguisées de ses pairs ?
Une chose était sûre, une invitée toute particulière était présente ce soir et elle aurait toute l’attention discrète du seigneur.
Où était la lady Désirée ?
D’un coup d’œil bref, il survola la foule à la recherche d’une physionomie qu’il ne connaissait pas. Ô il avait une vague idée de son physique, mais il ne pouvait se fier qu’à des « on dit » et il n’attendait que de voir à quel point les rapports s’étaient rapprochés (ou non) de la vérité. L’immensité des invités rendaient toutefois peu probable sa découverte, sans que cela n’inquiète le noble. Il avait toute la soirée pour la découvrir et nul doute qu’une fois l’émoi de son arrivée passé, les mouches iraient rapidement volées autour de cette nouveauté.

Sans surprise, ceux de la haute vinrent rapidement le saluer. Certaines présences lui plaisaient, d’autres non. Certains semblaient réellement estimer le conseiller, d’autres ne souhaitaient que s’afficher aux côtés du chien du roi. La conversation démarra sans lui, houleuse sur une question de mariage entre deux puissantes familles. La promise à la dot considérable était en effet en ligne de mire de deux puissants seigneurs et le père –l’alcool aidant - ne semblait savoir à quel sein se vouer :

-A moins que la beauté de ma chère Aliénor ne vous ait aussi tapé dans l’œil, signeur Der Radul Ja Sejer el’Sigmar ?
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptySam 18 Avr - 20:47

Même si Edelweiss était parvenu à le calmer, Sayanel avait fulminé tout le reste de l'après midi. Son humeur avait vacillé entre un rationnel glacial et une fureur incendiaire jusqu'à se stationner la veille pour une tranquille abyssale rancœur. Il avait écrit sur papier, plusieurs plans qui finissaient tous de la même façon : de l'acier du sang et des larmes. Ah, il devait admettre qu'il était plutôt fier des détails, peut être qu'un jour il écrirait un livre sur ce type de sujet.
Sayanel appela son oiseau et l'intima de préparer ses affaires. Tout seigneur qu'il était, il avait besoin d'une bonne après midi pour se préparer à un événement en présence du roi. Il opérait pour un style élégamment sobre afin de se mêler dans la foule facilement. Émeraude, bordeaux ou auburn ? Les yeux fermés, le seigneur d'Hargard opta pour la tenue auburne. Le vert émeraude le mettait en valeur mais porter les couleurs du blason familial ne pouvait que l'aider à présenter une image moins…. Exubérante. Baigné, parfumé, coiffé puis tenue tirée en quatre épingles, les derniers rayons se retiraient quand il décida de préparer la voiture.

-Seigneur Sayanel Evelyne d'Hargard.
Lorsqu'il entra dans le salon, le petit seigneur pouvait sentir le vent balader un silence ironique par mis les convives. Sayanel s'y attendait : personne n'était pressé de le voir. Il s'attarda près du buffet avant de scruter les environs. Puis pris une bouchée avec élégance. Puis une autre, puis une autre puis… Se Força à faire un tour du salon avant de retourner à sa place. Il savait que les gens l'éviterait mais il pensait que ce serait plus discret. Certains gentilshommes ricanaient sans se cacher, au moins les femmes dissimulaient leur amusement par leur éventails. Il y avait vraiment une disparité de genre dans l'élégance du maintien de sois.
Seul dans son coin, écoutant les arrivées, observant les jeux de flatteries et les danses de verbes, Sayanel imitait les fleurs.
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Ralph
Anti-mages
Ralph

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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyDim 19 Avr - 17:05

Ralph ferma les yeux un instant. Pendant que ses valets l'aidaient à se préparer pour la soirée donnée en son honneur, il se remémora ses alliances, quels nobles pouvaient mériter un geste du roi et quels nobles ne devaient même pas espérer y prétendre.
Le compte était facile à suivre pour ceux-là puisque chacun voulait être dans les bonnes grâces du roi. Les courbettes exagérées bien que plaisantes à voir, lui semblaient ridicules. En effet, le souverain savait qu'au moindre signe de faiblesse de sa part, à la moindre occasion présentée, ils n'hésiteraient pas à tenter un putsch. Et même si Ralph était parfaitement entraîné à la maîtrise des armes, il savait que contre un soulèvement en nombre il ne pourrait rien faire. Même le meurtre de certains des assaillants ne pourrait réduire la motivation d'un réel coup d'état.

Le roi soupira... La réception avait lieu au sein même du château, toute la garnison était mobilisée pour assurer l'ordre et veiller à la sécurité du souverain. Ce côté paranoïaque risquait de lui jouer des tours. Et si c'était ça, le signe de faiblesse ?
Il grommela en chassant cette idée de ses pensées quand l'un de ses valets le piqua malencontreusement avec une épingle qu'il essayait de faire passer à travers le tissu de son costume. Ralph rouvrit les yeux et jeta un regard glacial au valet coupable. Celui-ci se décomposa et se rua à terre, la posture suppliant la pitié de son roi sans oser parler pour autant.
Le souverain se détourna du malheureux qui n'osait pas se relever et entrouvrit la porte de ses appartements. Il prononça quelques mots à l'un des gardes de faction et retourna s'apprêter, aidé des autres valets. Le garde à qui Ralph avait parlé apparu avec un compagnon d'arme et ensemble ils saisirent le malheureux valet sous les épaules et le firent quitter les lieux. Celui-ci ne chercha même pas à se débattre. Il savait qu'il n'y avait plus d'espoir.

Enfin prêt, Ralph s'admira dans ses miroirs. Sa tenue, noire avec un liseré de blanc sur les revers, était parfaite pour cette soirée. L'année 1546 serait célébrée comme il se devait.
Ses épées à la ceinture pour parer à toute éventualité, il quitta alors ses appartements, laissant le soin aux valets de les nettoyer et de les ranger pour se rendre aux portes des appartements de sa reine.
Les gardes en service se prosternèrent devant leur roi et l'un d'eux toqua à la porte. Peu de temps après, la reine sortit de ses appartements. Elle était époustouflante dans une robe rouge rubis, sa coiffure relevée et divinement apprêtée. Ralph eut une bouffée de chaleur en la voyant, heureusement ce détail n'était pas visible avec sa tenue actuelle.
Siguelie s'inclina devant son époux, rapidement imitée par celui-ci. Puis, il lui tendit son bras qu'elle sembla accepter avec grand plaisir, un sourire aux lèvres et tous deux s'éloignèrent vers la salle de réception, sous bonne escorte.
La fête battait déjà son plein, le couple royal ferait une entrée fracassante. Peu de temps avant d'atteindre la porte, Ralph murmura ces quelques mots  l'oreille de sa femme :

« Je vous rappelle que cette soirée doit être parfaite. L'erreur n'est pas permise. »

Si la reine fut apeurée par ses propos, elle ne le montra pas. Elle savait très bien comment la soirée se finirait pour elle, il lui semblait donc inutile de rajouter de l'énervement à son époux.

La moitié des gardes affectés à la surveillance du roi et de la reine pénétrèrent dans la salle. Le héraut en poste annonça d'une voix puissante :

« Sa Majesté, le roi Ralph Roc'car ! Son Altesse, la reine Siguelie Roc'Car ! »

A ses mots, un silence s'installa dans la salle pendant lequel tous les invités ployèrent le genou et se prosternèrent devant leurs souverains. La reine revêtit son plus beau sourire et salua les convives tandis que Ralph fit un signe de la tête à ses invités, leur signifiant qu'ils pouvaient se redresser et reprendre leurs festivités.
Alors, le couple s'avança au milieu des convives et la soirée put enfin commencer.
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Désirée
Rebelles
Désirée

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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyDim 19 Avr - 18:53

Après avoir été introduits en tant que membre de la Cour de Detlef, les deux vampires firent leur entrée dans la grande salle de réception. Il n’y avait pas à dire, elle était énorme, lumineuse et luxueuse. Quelques tables étaient disposées avec un buffet varié, des chaises qu’elle supposait pour les personnes âgées ou fatiguées et un grand espace au centre qui servirait certainement de piste de danse. La jeune femme se laissa guider par son grand-père, vers un des coins en retrait de la salle qui lui permettrait d’avoir une vue sur l’entrée. Ainsi, la vampire aurait l’occasion de noter et d’associer dans sa mémoire les noms de chaque noble à leur visage et leur titre. En parlant de nobles, il n’y en avait que très peu de présents pour le moment, ce qui ne la surprenait que très peu au vu de l’heure. Puis, son choix de venir tôt à cette réception résidait dans le faut qu’elle aurait ainsi le loisir de ne pas trop rater de familles importantes à connaître car si ça ne tenait qu’à elle, elle se serait présentée au moment où la soirée battrait son plein…

Tout en maintenant un semblant de discussion banale avec son grand-père, la jeune femme cogitait dans son coin. Elle avait envisagé deux possibilités d’accueil. La première serait que les nobles la verraient comme une étrangère et la snoberaient. La seconde, qu’ils seraient tellement curieux qu’elle finirait les bras encombrés toute la soirée par des échanges de banalités, qui lui seraient très probablement inutile pour les trois quarts. Du coup, ça se résumerait par une grosse perte de temps pour elle ! Désirée avouait sans hésitation qu’elle préférait la première option mais cela ne lui conviendrait que très peu, également. Autant ne pas se présenter à la fête. Alors, elle ferait comme lorsqu’elle était à Detlef, elle s’incrusterait dans une discussion et se contenterait d’écouter les babillages distraitement, tout en donnant de temps en temps un semblant d’avis sur la question. Ce que ces dernières années lui avaient apprises pour sa tranquillité d’esprit, c’était de ne point contrarier la personne en face en se contentant de donner ce qu’elle attendait, puis la laisser repartir dans son monologue.

La salle se remplissait petit à petit, plusieurs petits groupes se formaient et échangeaient entre eux. Désirée constata qu’il y avait également une sorte de ségrégation, presque naturelle dans l’esprit des nobles. Certains allaient de manière spontanée au fond de la salle auprès du trône, ne se souciant des personnes qu’elle rencontrait dans son passage, puis se mêlaient dans les groupes déjà formés. Ce côté pédant et hautain de ces nobles ne pouvait signifier qu’une chose : qu’ils étaient dans les petits papiers du Roi. Quant à d’autres, plutôt discrets se limitaient à rester dans la première moitié de salle, côté porte, discutant entre eux et observant avec envie les nobles du fond. Puis, dernière catégorie, une petite minorité de nobles saluaient tout le monde, passant d’un groupe à un autre sans soucis. La jeune femme trouvait cette Cour vraiment curieuse : elle puait l’hypocrisie à des kilomètres. La méfiance et la paranoïa du Roi faisait-elle que sa Cour se montrait hostile à toute personne étrangère ou nouvelle ? Ou hostile tout court… La vampire soupira silencieusement. Elle allait devoir apprendre à cohabiter dans ce nouveau milieu et se familiariser à cette ambiance. Dire qu’elle avait espéré s’aider de son expérience à la cour de Detlef, c’était raté.

Au vu de l’ambiance hostile, très peu de personnes vinrent leur adresser la parole. Beaucoup les dévisageaient et restaient à parler entre eux à dire pire que prendre. Du moins, jusqu’au moment où deux petites bouilles blondes adorables s’avancèrent jusqu’à eux. Les deux enfants leur avaient annoncé qu’ils ne les avaient jamais vus et c’était donc fait le devoir de se présenter : Lady Elizabeth et Sir Gideon Lockarth. Désirée, ainsi que le Comte Delish, se présentèrent à leur tour et ils échangèrent quelques banalités, puis d’autres jeunes nobles (des amis, certainement) à proximité appelèrent les jumeaux à se déplacer. La vampire les trouva amusants mais ne s’en intéressa pas plus. Elle estimait que la motivation de leur action était seulement dictée par la naïveté et l’innocence, qui caractérisait leur jeune âge. Puis, elle commença à s’interroger sur la véritable influence des deux puces blondes… Comment pouvait-on alors expliquer que depuis leur rencontre, le duo de vampires avait enchaîné les présentations ?
 
L’annonce de l’entrée du seigneur Ewald Der Radul Ja Sejer el’Sigmar installa un silence de plomb. C’était ainsi qu’était accueilli une personnalité importante dans cette Cour ? Alors que celui-ci traversait la salle, les nobles le saluaient très profondément et elle en déduisit qu’il était le Conseiller du Roi. Enfin, elle mettait un nom, un prénom et bientôt un visage (parce qu’elle avait été de dos à instant) derrière ce noble titre. Le calme, qui s’était instauré naturellement, disparut tout aussi rapidement qu’il était apparu. L’ambiance festive et le brouhaha précédent reprirent de plus belle, ainsi que les danseurs leurs ballets. Elle se déplaça légèrement pour se mettre dans le champ du nouvel arrivant. Hum. Ça, c’était clairement un mâle plaisant à regarder (et pas que…). Le Conseiller du Roi se présentait comme un homme grand, imposant et bien bâti. Une silhouette agréable à regarder, bien mis en valeur par ses vêtements, elle ne doutait absolument pas du packaging qu’il cachait (oui, elle fait bien référence à ce que vous pensez…). En remontant son regard sur son visage, elle pouvait voir un joli minois, assez sévère et fermé, qui ne laissait rien apparaître de ses émotions et le tout encadré par de belles mèches mi-longue noire comme l’ébène. Conclusion : il était l’incarnation totale de son fantasme sur cette Terre.


« Pitié, ne me dis pas que tu veux te le faire… »

La vampire dévisagea son grand-père, avec un certain amusement.

« Pas spécialement. »

Il la détailla avec un regard qui voulait clairement indiquer qu’il n’y croyait absolument pas. Elle reprit un air un peu plus sérieux, en reportant son regard sur le nouvel invité, puis déclara d’une voix un peu pensive.

« Je me faisais juste la réflexion qu’il me rappelait étrangement le Seigneur Stathaming. »

Désirée vit son grand-père considérer à son tour le Conseiller, puis finir par approuver sa constatation. Bon, le plus vieux n’avait pas besoin de savoir qu’elle avait déjà songé à prendre son pied avec le gouverneur de Detlef. La vampire se demanda si son attirance pour le Seigneur Der Radul Ja Sejer el’Sigmar n’était pas liée à sa frustration non assouvie du Seigneur Karl. Cela dit, elle avait en face d’elle le format plus jeune, plus robuste et davantage appétissant. Donc, des deux, elle préférait largement celui qu’elle avait en face d’elle. Toutefois, contrairement à ce que pensait son aîné, c’est qu’en catégorie d’hommes, elle avait tout de même des limites qu’elle ne franchissait pas. L’une d’elle étant que la jeune femme ne pouvait coucher avec un homme anti-magie qu’elle ne peut tuer la minute d’après, aussi désirable qu’il pouvait l’être. Alors, bien que sa faiblesse lui hurlait d’aller le séduire et d’atterrir dans le lit de cet Apollon, sa raison lui dictait de ne pas le faire. Le beau ténébreux restait un de ses ennemis (au même titre que le Roi) et elle ne leur ferait ce plaisir de faire partie de leur tableau de chasse.

En parlant du Roi, celui-ci fut annoncé avec sa Reine et comme lors de l’entrée du Conseiller, le silence total fut de mise. Chaque personne présente s’inclina profondément pour saluer leur chef suprême et son épouse. Désirée admettait qu’elle profitait d’être un peu en retrait pour ne pas se soumettre complétement à l’étiquette. Elle savait pertinemment que ce n’était pas recommandé, mais elle voulait observer le couple royal. Il n’y avait pas à dire, cette Cour comportait un panel d’hommes tout aussi appétissants les uns que les autres ! Bien que le Roi était son pire ennemi, elle ne pouvait qu’admettre que, comme son Conseiller, il était bel homme. Et la créature à son bras, n’était pas en reste. Il n’y avait pas à dire, elle était resplendissante. La couleur rubis et la texture de sa robe la mettaient très bien en valeur mais, étrangement, sur ce magnifique tableau, la vampire trouvait qu’il y avait un léger bémol. Le sourire de la souveraine. Désirée le trouvait affreusement faux. Cela titilla la vampire, qui finit par se convaincre que le couple Royal n’était pas si parfait ce que les gens pouvait le croire. A moins que son époux ne s’en cachait pas à sa Cour ? Aucun doute, qu’elle en saurait plus en la fréquentant. Les festivités reprirent à l’autorisation du Roi et le couple disparut à sa vue. La jeune femme pensait à tout cela quand elle fut interrompu par le vampire à ses côtés.  
 
« Que dirais-tu d’aller nous rapprocher du Conseiller ? »

« Je doute qu’il soit coutume d’agir de cette façon, dans cette Cour… »

« Fais-moi confiance, veux-tu ? »

La jeune vampire se sentit alors entrainer, sans avoir eu le loisir de protester davantage, en direction du Conseiller. Elle ignorait ce que son grand-père avait en tête mais elle le savait suffisamment prudent pour ne pas bousiller réduire tous ses efforts à néant. Ils traversèrent la salle jusqu’à arriver face à un homme assez familier, non loin du groupe du Conseiller, qui leur fit un grand sourire.


« Tiens, tiens, tiens. Comte Delish ! Quelle surprise de vous voir. J’ignorais que vous étiez de visite à Ekiard. »

L’envie de rouler des yeux la démangea. Sincèrement, son aîné ne pouvait pas lui dire clairement qu’il avait juste repéré une connaissance à lui, à proximité du Conseiller ?

« Je ne suis que de passage, Sir Rodrigue. » Il se tourna avec un sourire vers la jeune femme. « Je suis uniquement venu accompagner ma petite-fille à sa demeure familiale. »  

Désirée lui rendit son sourire, avec un visage attendrissant. Il fallait grandement qu’elle retire ce visage neutre qui était trop souvent le sien. Question d’apparence ! Elle profita de la petite courbette de courtoisie, comme l’étiquette l’exigée, pour se composer un visage cordial et avenant.

« Ravie de vous revoir, Seigneur Glidwings. »

Celui-ci lui répondit, n’hésitant pas à la complimenter sur sa beauté, etc. Elle essuya aisément les regards intéressés du Seigneur et se mit légèrement en retrait, faisant mine de s’intéresser aux couples dansants. La jeune femme ne s’intéressa pas de la discussion entre les deux hommes, les laissant échanger des banalités sur la famille du jeune Seigneur. A dire vrai, bien que mignon, cet homme ne l’intéressait pas plus que ça et ce n’étaient pas ses yeux doux, qui lui ferait changer d’avis. Désirée était habituée aux regards sur sa personne : très souvent les hommes la déshabillaient et les femmes la tuaient à l’aide de leurs petites mirettes. C’était pourquoi la vampire ne s’y attardait jamais plus que ça. Ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. Toutefois, elle devait admettre qu’à ce moment même, se posait sur elle un regard insistant qui l’intriguait. Il était différent. Il n’était pas de ceux qu’elle devait ignorer, elle le sentait. Sans paraître louche, elle fit mine de regarder autour d’elle et tourna le visage vers la direction soupçonnée. Il semblerait que cela venait du côté où le Conseiller se trouvait. Regardant de nouveau les danseurs en face, elle se demanda alors pourquoi s’intéresserait-il à elle ?

Et ce jeu de regards continua quelques temps, pour confirmer ses soupçons. Mais qui était cet homme ? Elle allait devoir se renseigner sur lui. Tant de mystère autour d’un homme signifiait souvent qu’il y avait des choses à cacher.  De plus, pour elle, il n’était pas humain d’avoir une telle aura. Y aurait-il eu un événement dans sa vie qui l’ait forgé ainsi ? Lorsqu’elle tourna la tête une dernière fois, elle se laissa prendre dans le regard doré et profond du Conseiller. Ce regard… Désirée ne connaissait que très peu de personnes entrant dans cette catégorie de personnes, dont elle-même faisait partie. Son instinct lui disait de se méfier de lui, ses hormones de s’approcher et de le séduire et ses sensations de foncer dans la gueule du loup. Mais sa raison, qui avait très souvent le dernier mot, lui indiquait de rester pour le moment en retrait et de se contenter d’observer. Elle finit par rompre la connexion visuelle en détournant le regard, feignant le même embarras que faisait les Dames de la Cour lorsqu’elle constatait qu’elles étaient observées par un homme.

En revanche, chose à laquelle la vampire ne s’était pas attendu, fut que le Seigneur Glidwings ait remarqué l’échange de regards qu’elle avait eu avec le Conseiller. Elle le vit alors avec un sourire en coin et se fut d’une voix extrêmement amusée, qu’il précisa sa pensée :


« Je pense que le Conseiller vous trouve à son goût, Milady. » il tendit sa main à la jeune femme. « Venez, je vais vous présenter à lui. »

Hum. C’était un moyen comme un autre de se faire présenter à un noble aussi important que l’était le toutou du Roi. Même dans ses plans les plus fous, elle n’aurait pu songer l’approcher de cette manière. C’était presque naturel, que ça en devenait flippant. Elle se fit d’ailleurs la réflexion qu’elle n’aurait jamais pensé que le Seigneur Rodrigue soit aussi proche du Conseiller. Elle ne réalisa pas tout de suite qu’elle avait pensé à voix haute jusqu’à ce que celui-ci lui réponde :

« Disons que nous sommes de vieux compagnons qui ont suivi chacun leur destinée. Je le respecte évidemment en tant que Conseiller, mais j’admets que je suis de ceux qui peuvent se permettre de le taquiner. »

Désirée se fit la réflexion que peut-être ce Seigneur Rodrigue allait être un peu plus intéressant à fréquenter. Mais, elle y songerait plus tard car ils ne firent que quelques pas et ils se retrouvèrent face au groupe du Conseiller, qui discutait limite houleusement entre eux. Elle n’avait pas saisi le motif de la discussion et s’en moquait royalement. La vampire remarqua alors que le Seigneur Glidwings, s’inclinait légèrement (étrange) pour saluer le Conseiller avant de déclarer :

« Pour la première fois, j’ai vu vos yeux brillaient Seigneur Ewald. Mais, je ne pourrais vous blâmer, les miens avaient pétillés dès qu’ils se sont posés sur elle. Laissez-moi vous présenter ce joyau. »

Il avança la jeune femme devant le Conseiller et les autres nobles.

« Voici Lady Désirée Delish Heartsang, de la cour de Detlef, fille du Duc Heartsang et la petite-fille d’un ancien ami de la famille, le Comte Delish. »

Elle, ainsi que son grand-père un peu en retrait, s’inclinèrent un peu plus profondément que de coutume. Puis la jeune femme laissa chanter alors sa douce et mélodieuse voix :

« C’est un honneur de vous rencontrer, Sir. »  
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyDim 19 Avr - 23:19

Merde. Coincé.
Ladite Aliénor était de famille suffisamment riche et puissante pour faire office de sérieuse prétendante à la main d’Ewald. Ce dernier savait d’ailleurs de sources sûres que ses parents avaient déjà été approchés à ce titre et qu’il leur avait été délicat d’expliquer la raison de leur refus. En effet, à présent de statut plus important que ses géniteurs, Ewald avait eu de sérieuses discussions après que ceux-ci aient complotés pour trouver une digne épouse à leur ultime fierté.  
Mit au pied du mur face à une union qui ne lui convenait sur aucun des points, il était entré dans une colère noir, menaçant de tomber en disgrâce aux yeux du roi lui-même si ses parents – incapables de le protéger du monde pendant tant de mois -  s’imaginaient être encore maître de sa destinée.

Une terrible scission l’avait alors séparé de ses parents (guère comblée depuis), mais il n’avait pas le choix. Avoir des ainés sur le dos signifiaient devoir justification  sur tout et tout le temps. Une chose que ne pouvait se permettre le chef rebelle. Qui plus est, se voir imposer une femme anti-mage rendrait la chose fort compliqué à bien des égards…
Non, tout était pour le mieux, et tout était bien plus simple en tant que célibataire.
De nombreuses rumeurs circulaient par ailleurs à ce sujet : les plus sobres le considéraient comme tellement dévoués au roi que le fringuant Ewald ne voulaient se partager entre une famille et son monarque, les plus vicieuses laissaient à supposer que le chien du roi était bien incapable de satisfaire une demoiselle et qu’il préférait que la honte n’éclaboussa pas son image mystérieuse :

-Lady Aliénor serait fort malheureuse avec moi, capitula-t-il en choisissant soigneusement ses mots. C’est une jeune femme pleine de vie que mon travail bridera et contraindra à l’ennui. Qui voudrait d’un mari qui n’est jamais là ?

Les quelques amis d’Ewald sourirent à cette esquive et le noble abdiqua à son tour. Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’une nouveauté soufflerait sur la cour.
La fête continua bon train et les conversations firent de même. Ewald se laissa porter par les gens qui l’entouraient. De son simple point de vue, le divertissement ne revêtait aucun intérêt particulier si ce n’est la présence de sa future agent. Cependant là encore, il ne pouvait vraiment se permettre de faire montre de trop d’intérêt au risque d’attirer quelques questionnements mal venus. Enfin il lui sembla la voir. Il en était même presque sûr.
Belle jeune femme, des yeux rosée, une tenue sophistiquée, mais qui comportait de nombreux écarts avec les habitudes de la cour – signe qu’elle n’avait pas encore intégré toute la subtilité d’Ekiard – et surtout peu de papillons à ses côtés pour profiter d’une manière au d’une autre des charmes qu’elle offrait.
Son regard doré se posa intensément sur elle de temps à autre, la manœuvre serait probablement remarqué, mais nombreux étaient les hommes autour d’elle qui ne se privaient pas de faire de même. Cependant, le chien du roi ne se contentait pas de laisser vagabonder ses yeux sur le fessier de la jeune femme. Non, il la jaugeait. Evaluait sa posture, la politesse factice qu’elle entretenait comme tout à chacun dans cette pièce, sa façon d’évoluer pour se rapprocher des sphères du pouvoir…
Et leurs regards se croisèrent.
Ewald ne broncha pas. Pas une émotion ne fit frémir ses traits, se contentant de soutenir le regard de la nouvelle venue. Quel type de duc serait-il s’il n’osait affronter celui de la lady Delish Heartsang fraîchement arrivée à la capitale ?
Cette dernière prolongea le contact plus longtemps qu’il ne l’avait escompté, laissant présagé un caractère plus trempé qu’il n’y paraissait au premier abord. Nul doute que certaines personnes auraient remarqué cette échange, mais si Ewald ne courrait pas de femmes en femmes, il n’était pas non plus réputé puceau et tandis qu’il allait reprendre le cour de sa conversation, le conseiller vit du coin de l’œil qu’un de ses camarades venait de remarquer son échange.
Portant à ses lèvres le verre qu’il lui avait servi plus tôt dans la soirée, il y dissimula un sourire. Ce petit vautour n’en loupait pas une, s’amusa-t-il mentalement :

« Pour la première fois, j’ai vu vos yeux briller Seigneur Ewald. Mais, je ne pourrais vous blâmer, les miens avaient pétillé dès qu’ils se sont posés sur elle. Laissez-moi vous présenter ce joyau.
Voici Lady Désirée Delish Heartsang, de la cour de Detlef, fille du Duc Heartsang et la petite-fille d’un ancien ami de la famille, le Comte Delish. »

Le chien du roi se tourna vers son compagnon et un éclat furtif passa dans ses prunelles lorsqu’il croisa celles du seigneur Glidwings. Ce dernier termina par un sourire éclatant. Ils s’étaient compris. Le duc s’inclina respectueusement et tout aussi rapidement prit la main que la jeune femme hésitait à tendre pour y déposer un baiser de bienvenu. Conseiller certes, mais gentleman !

-Enchanté, lady, salua-t-il en se redressant, je suis fort aise de mettre enfin un visage sur le nom de Désirée Delish Heartsang.

Il y eut un premier vent de surprise parmi les nobles autour d’eux. La main droite du roi connaissait le nom de la jeune femme avant son arrivée ! Que diable avait-elle fait ? Qui était-elle ?

-Le roi lui-même brûle de vous rencontrer…

S’il y avait eu des bougies, elles se seraient toutes éteintes sur le coup. Le roi. Le roi ? Le roi ?!

-il a… apprécié votre contribution au royaume…

Le jeune homme tourna la tête vers son monarque affairé avec d’autres personnes de la cour. Comme un appel lointain, celui-ci releva la tête et le lord lui offrit l’un de ses rares sourires. Il n’était pas éblouissant, Le duc ne souhaitait pas faire un numéro de charme à son roi, cela lui ferait peur et il pourrait y perdre sa tête. Simple, bref, mais franc et visible. Il lui signifiait juste qu’il lui apporterait son dû sous peu. Le temps de lisser le brouhaha qui ne tarderait pas à éclater quand la rencontre se clôturerait :

-…Mais il me pardonnera de vous garder pour moi encore quelques minutes. Dites m’en plus sur vous. Quel bon vent vous à pousser jusqu’à la capitale ?

Elle devait le sentir. Les gens autour d’eux feintaient des discussions d’un intéressement dérisoire. Seuls quelques inconscients ou peu ambitieux continuaient comme si de rien n’était. Toutefois la lady Désirée que personne n’osait approcher sans avoir peur de l’opinion du roi, venait de passer curiosité numéro une de la soirée. Dès que les grands ouvriraient leurs doigts pour libérer cette petite colombe, les serpents auraient tôt fait de ramper jusqu’à elle pour y glaner des informations précieuses au maintient de leur trône imaginaire.
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyLun 20 Avr - 19:20

Désirée vit le duc, face à elle, s’incliner respectueusement avant de saisir sa main gauche. La jeune femme avait voulu la lui retirer de manière spontanée, à cause de la douleur, encore bien persistante, de la brûlure de la pierre anti-magie. Mais, elle avait conscience que cela aurait paru très impolie de sa part, alors elle se contenta de serrer des dents et de laisser un doux sourire apparaître sur son visage.

Dès que le Conseiller formula sa première phrase, elle ressentit un vent de surprise saisirent tout leur auditoire. Et au vu de cette ambiance, les autres groupes à proximité cessèrent également leurs discussions, faisant du Duc Ewald et d’elle, le centre d’intérêt et d’attention de tous. La deuxième intervention figea l’assemblée. Désirée devait bien admettre qu’il avait un certain talent d'orateur pour attirer toutes les lumières à lui et elle ne doutait pas un seul instant, qu’il ne se privait de ce don pour en enfoncer plus d’un.  

« Il a… apprécié votre contribution au royaume… »

Nous y voilà. La jeune femme s’abstint de montrer son sourire en coin face aux yeux emplis d’interrogation de leur public. Elle était à la fois satisfaite de la situation mais également légèrement méfiante. Satisfaite car, il n’y avait pas à dire, elle venait de faire un grand pas dans ses projets personnels. Elle avait fini par obéir à l’ordre de la Rébellion : elle était entrée au sein du château et de la Cour sans aide (comme une grande fille !) et avait même sauvé les fesses de l’un d’eux, grâce à ses plans. S’ils doutaient encore de ses capacités, nul doute qu’à présent, il verrait en elle une alliée de valeur. De plus, maintenant qu’elle était dans la Cour, elle aurait un peu plus de liberté pour parvenir à ses fins et ça, elle n’allait pas s’en priver. Toutefois, ce Conseiller se montrait être un ennemi de taille et sa méfiance résidait sur les réelles intentions du noble.

Elle le vit d’ailleurs s’adresser au Roi, elle supposa qu’il s’agissait du bon moment pour elle de répondre à cette assemblée, qui la dévisageait avec curiosité. La vampire inclina alors légèrement la tête, faignant un embarras face à tant de louanges, et répondit avec un petit sourire :

« Je n’ai fait que mon devoir envers la couronne. »  

De base, Désirée n’était pas de celles qui déblatérait pendant des heures sur un thème sans se lasser, en expliquant par x et y, sa pensée. Elle était plutôt de celles à donner le strict minimum (très certainement dû à des restes de son éducation esseulée et abandonnée par ses parents) et d’intervenir que quand cela était nécessaire.

« Mais il me pardonnera de vous garder pour moi encore quelques minutes. Dites m’en plus sur vous. Quel bon vent vous à pousser jusqu’à la capitale ? »

Mais quand, elle se retrouvait dans des situations similaires, elle était bien obligée d’aller à l’encontre de sa nature et faire la conversation. D’autant plus que la plupart des personnes autour d’eux, étaient pendus à ses lèvres, même ceux qui tenaient des semblants de discussions. Voilà exactement pourquoi, elle se méfiait de ce noble. La jeune femme se laissa un instant de réflexion sur ce qu’elle pouvait dire, sans trop se dévoiler, puis elle se tourna vers le Conseiller et lui répondit :

« Je dirais un retour nécessaire aux sources. Il n’y a rien de plus agréable que de revenir chez soi, dans les contrées de son enfance et de redécouvrir la chaleur d’un foyer, entourée de sa famille. »  

Elle entendit son grand-père étouffer son rire à travers une légère toux derrière elle. Il n’y avait bien que lui qui sache qu’elle venait de sortir le plus énorme mensonge de sa vie. Surtout que lors de leur voyage, elle ne lui avait pas caché avoir songé à faire disparaître ses parents de ce monde, car ils étaient à son sens un obstacle à ses ambitions. Toute personne extérieure à la maison ignorait que l’ambiance actuelle chez les Heartsang, était aussi glacial que les icebergs flottant dans les mers du Nord.

« De plus, mes amis ont su trouver les mots justes, dans nos différentes correspondances, pour me convaincre de rester à la Capitale. »

Techniquement, ce n’était pas un mensonge. Elle avait bien « des amis », nommés la Rébellion qui avaient su la convaincre de s’installer définitivement sur Ekiard, en le lui donnant l’ordre…

« Et puis, au vu de mon âge, il est tout à fait naturel que je prenne mes responsabilités comme fille du Duc Heartsang. »

Désirée en avait conscience, cette phrase était à double tranchant pour elle. Evidemment, c’était un atout car, elle n’était pas dupe, une fois qu’elle aurait vu le Roi, beaucoup d’entre eux accourraient à ses bras et la jeune femme aurait tout le loisir d’aller à la pêche aux informations à foison. Cela dit, l’énorme inconvénient serait qu’elle allait devoir supporter tous les rats et chiens galeux qui répondraient présents, avec le vif espoir de la voir dans leur lit et la pavaner comme épouse. Encore une fois, le Seigneur Rodrigue vint à son secours sans qu’il en ait véritablement conscience, surtout motivé par son envie de taquiner :

« Vous n’avez que l’embarras du choix dans cet cour, Milady, à commencer par celui face à vous ! »

Venait-il de mettre hors-jeu tous les autres Ducs, en présentant le Conseiller comme meilleur parti de cette Cour ? Elle se tourna vers lui avec un petit sourire amusé :

« Vous savez à quel point mon père peut se montrer très difficile à ce sujet. »

La jeune femme ne s’attendit pas au grognement et la bouderie de celui-ci :

« A qui le dites-vous ? Si je n’ai pu vous avoir, je doute que la moitié des nobles présents ici puissent prétendre à obtenir votre main. »

Désirée résista contre l’envie d'hausser un sourcil, montrant son interrogation. Avait-il réellement déjà tenté sa chance ? Elle l’ignorait… Connaissant son père, il lui en aurait fait part donc ce refus ne pouvait avoir été donné que par son aîné présent. Celui-ci lui confirma par télépathie qu’il s’agissait d’une bonne déduction. Elle lui fit un petit sourire désolé :

« Peut-on vraiment blâmer un père de souhaiter le meilleur parti possible à sa fille ? » puis elle se tourna vers le Conseiller et avec un petit sourire en coin, qu'elle ne parvint pas à refouler « Qu’en pensez-vous, Sir ? ».

Si même après ça, il y avait encore des nobles qui venaient l’emmerder pour un mariage… Non, les seuls nobles qui se présenteront à elle seront ceux qui lui permettront d'avancer dans cette dangereuse Cour.


Dernière édition par Désirée le Lun 20 Avr - 22:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyLun 20 Avr - 22:15

Ewald hocha doucement la tête, comme s’il comprenait tout à fait le besoin viscéral de ressentir l’amour de sa famille. Parfois, il se disait qu’il devenait trop bon menteur…

-Vos amis ? Vous ont-ils accompagné ?

Le conseiller ne pouvait se targuer de tout connaitre sur tous, et probablement avait-elle gardé à la capitale quelques contacts intéressants voir indispensables, mais étaient-ils suffisamment influents sur cette jeune femme au caractère déterminé ? Il en doutait.
Si la rébellion était la raison principale de sa venue en ces lieux, alors elle devrait faire attention à sortir des mensonges plus convainquant pour qui se pencherait sur son cas. D’autant plus que leur bref échange venait de la placer comme membre potentiellement influant et elle serait vite surveillée de manière plus ou moins intensive par la noblesse.
Cependant la jeune femme avança un autre argument d’autant plus crédible. Dans ce monde de faste et d’opulence, l’amour était un trésor rare.
Glidwings – emporté par l’ivresse de la soirée – se mit alors d’humeur à relancer la question du mariage et Ewald retint une grimace agacé. Qu’avaient-ils donc tous, ce soir ? Il lui suffit d’un regard. Un regard dur et froid.
Un avertissement.
Stop :

-Sans vouloir paraitre offensant, je ne suis pas un fruit sur un étal que l’on pourrait choisir de croquer selon son envie, Répliqua-t-il avec raideur à l’intention de son camarade.

Econduire des dames de hautes familles (qu’elles soient réellement intéressées ou non) était un sport de haute voltige que le conseiller n’aimait guère pratiquer. Moins de problème se présentaient à lui, meilleure se passait ses journées.
Allez, détend-toi et fait bonne figure Ewie. Tu ne vas pas couper l’herbe que tu viens de faire pousser sous le pied d’un élément plein de potentiel. Il reporta donc sa pleine attention sur la jeune femme et se força à lui sourire avec un brin de compassion. Se montrant ainsi empathique avec le défi majeur de tout noble qui se respectait :

-Le mariage est un pari d’avenir qu’il serait mal venu de précipiter. Qui pourrait prédire les prouesses futures ou au contraire…les éventuelles trahisons ? Bien des parents ont regretté leurs choix quand leurs précieuses progénitures sont tombées de leur piédestal. Votre père à raison de prendre son temps, il est important d’avoir un titre et un statut, mais encore faut-il que le couple fonctionne s’il veut progresser.

Combien de ménages s’entre déchiraient, enchainant crasse sur crasse, diminuant popularité et fortune malgré une intelligence individuelle brillante ? Les exemples avaient été nombreux autour du conseiller ces dernières années. Certaines fois cela s’était fait de manière naturelle, mais bien des fois le flair du chien du roi avait mené la discorde en leur sein. Des nobles trop ambitieux ? Sur le point de devenir compromettant pour la rébellion ? Des excuses aussi nombreuses qu’hypothétiques se balançaient dans ses placards, il n’avait plus qu’à choisir :

-Mais l’heure n’est pas aux alliances inter familiale et le roi souhaite vous voir. Laissez-moi vous présenter à lui.

Tendant son bras vers elle, il l’invita à venir se tenir à ses côtés pour traverser le peu d’espace qui les séparait du monarque. Un moyen efficace à la fois pour fendre la foule et éloigner les potentiels curieux qui auraient souhaité s’incruster dans leur conversation. Enfin ils arrivèrent et Ewald effectua une pieuse révérence face à son souverain :

-Votre majesté, permettez-moi de vous présenter lady Désirée Delish Heartsang.

Il s’était écarté de la jeune femme. Pas assez pour que l’on puisse croire à un quelconque rejet, mais suffisamment pour s’écraser devant le roi et sa toute puissance. Seuls leurs doigts se frôlaient encore, leur main en suspend à hauteur d’épaule, laissant tout le loisir au roi de baiser cette main tendue si la demoiselle éveillait en lui un intérêt quelconque (et non on ne parle pas que de sexe), ou de lui permettre de faire une gracieuse révérence si le dirigeant des terres ne daignait pas lui accorder cette faveur; conservant aisni grâce et dignité aux yeux de tous.
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyMer 22 Avr - 12:53

Le couple royal s'avança pas à pas parmi la foule de convives, essuyant moult discussions sans intérêt sauf pour ceux qui les initiaient. Se rapprocher du Roi ou de la Reine était toujours une bonne idée, et nombreux étaient les nobles qui s'abaissaient à lécher les pompes de ces souverains dans ce but. Généralement, la Reine était moins embêté que son royal époux car la plupart des nobles de la Cour savait qu'elle n'avait que peu d'influence sur son mari, si tant est qu'elle n'en ai jamais eu un jour.
Les félicitations étaient de rigueur et Ralph s'arrêtait devant chacun de ses invités pour leur parler ou juste leur faire un signe de tête en fonction de leur classement actuel dans ses préférences. Siguelie, elle, avait toujours un mot agréable pour chaque, ainsi que son sourire ravissant.
Un des nobles présent profita de  l'occasion d'avoir le Roi face à lui pour lui proposer une alliance maritale. Son fils était âgé de 16 ans et avait déjà fait ses preuves au combat à de multiples reprises. De plus, il avait déjà traqué des mages, ce qui lui donnait un atout certain sur d'autres éventuels prétendants. Ralph hocha la tête en souriant et déclara qu'il étudierait la question avant de s'éloigner. En réalité, il était hors de question que sa fille se marie à un homme inférieur au rang de gouverneur ou duc. Elle était princesse, ne l'oublions pas. Elle n'avait rien à faire avec un quelconque comte ou simple seigneur...

Mais cela, même si certains devaient s'en douter, il ne pouvait le dire en public. Il fallait que chacun pense qu'il avait ses chances de faire partie de la famille royale par alliance. Tant qu'il y avait cet espoir, les différents nobles ne risquaient pas de se rebeller.
Parlant de Lana, Siguelie l'aperçut dans la salle, en train de donner du fil à retordre à ses chaperonnes. D'une pression de la main sur le bras de son époux, elle lui indiqua la direction de la princesse. Toute d'argent vêtue, comme à son habitude, celle-ci semblait se conduire comme une véritable peste (comme à son habitude). Il fallait la recadrer avant qu'elle ne gâche la soirée.
Ralph déposa un baiser sur la main de son épouse avant de l'autoriser à s'éloigner de lui. Il la suivit du regard, prêt à s'interposer face à quiconque l'incommoderait, le visage tendu et les muscles prêts à agir. Mais les convives, en voyant leur Reine déambuler seule (avec sa garde personnelle certes, mais sans le Roi) n'osèrent pas s'approcher d'elle. Il leur suffisait de chercher du regard leur souverain pour le voir, le regard dur et froid. Seul un suicidaire aurait tenté d'aborder la Reine en cet instant.

Les nobles présents autour du Roi se turent jusqu'à ce que le souverain se détende. Sa femme et sa fille étaient à présent réunies, et il savait que Siguelie pourrait raisonner leur fille.
Les discussions reprirent de plus belle, chaque invité étant suffisamment intelligent pour ne pas faire de remarque sur les armes de Ralph. Sa réputation n'était plus à faire, et personne ne voulait risquer de froisser un paranoïaque susceptible, surtout quand celui-ci pouvait les faire décapiter selon son bon vouloir.
Après quelques minutes, le Roi sentit un regard sur lui et se redressa pour en chercher l'origine. Il s'autorisa à souffler quand il comprit que son ami avait une belle trouvaille à lui présenter. D'un signe de tête, il lui fit comprendre qu'il avait hâte de la rencontrer.
De nouvelles minutes passèrent, les invités se hâtaient tels des vautours autour de leur Roi, certains  se contentant de s'incliner afin de se faire bien voir, d'autres cherchant avant tout la pôle position dans les petits papiers du Roi et renouvelant leurs vœux d'allégeance.

Ralph inclina la tête face à chacun des insectes qui volaient devant lui. Il fallait leur faire bonne impression, et même si quelques uns des nobles firent réellement plaisir au Roi avec leurs paroles, la plupart n'étaient rien d'autres que des opportunistes.
Puis, le souverain vit Ewald s'avancer vers lui avec une jeune femme accrochée à son bras. La demoiselle était ravissante autant par sa tête que par son corps, même si sa tenue n'était pas adaptée. Aucun doute, elle était nouvelle à Ekiard.
Ralph salua officiellement Ewald d'un signe de tête, bien que celui-ci était le seul de la Cour à pouvoir lui parler s'il le souhaitait, son statut d'ami jouant dans la balance. Toutefois, ils étaient suffisamment intelligents tous les deux pour n'abuser de cette règle qu'en privé.

-Votre majesté, permettez-moi de vous présenter lady Désirée Delish Heartsang.

Ainsi, c'était cette jeune femme qui, à peine arrivée à Ekiard, lui avait déjà permis de faire du ménage parmi une famille de noble qu'il pensait sûre. Comme quoi …
Avisant la main en suspens de la jeune femme, Ralph la saisit doucement et y approcha ses lèvres juste assez près pour qu'un œil non attentionné pense à un baisemain. Il se redressa ensuite et jaugea la jeune femme. Elle avait tout de même réussi un coup de maître, il ne pouvait la laisser la main ballante, mais il ne la connaissait pas et ne voulait lui accorder trop vite de quelconque faveur.
Les nobles intéressés autour du trio furent soufflés de voir le Roi baiser la main d'une parfaite inconnue. Ralph sourit légèrement. Sa technique avait donc fonctionné.

« Lady Delish Heartsang, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à la Cour d'Ekiard. »

Instantanément, les discussions se tarirent, plongeant la salle dans un silence assourdissant. Le Roi lui-même venait d'accorder son attention à une nouvelle arrivée ? Dans la tête de chacun, il était clair qu'il faudrait se rapprocher très vite de cette jeune femme.

« La couronne vous doit beaucoup. Sachez que j'apprécie les personnes dévouées au royaume et à la traque des diverses bêtes le plongeant dans le chaos. »

Un murmure passa dans les rangs des convives. Qu'avait donc fait de si remarquable cette parfaite inconnue ?

« C'est un honneur de vous compter parmi nous. »

Bien sur, en tant que nouvelle à la Cour, il la ferait surveiller suffisamment longtemps pour que ses doutes s'anéantissent. Mais cela, il ne le lui révélerait pas. Elle devait se sentir en confiance et puissante par dessus le marché.
Ralph se tourna vers Ewald.

« Merci pour votre investigation sir. »

Les éloges du Roi étaient rares, aussi les invités savaient maintenant vers qui aller pour monter dans l'estime de leur souverain.
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyVen 24 Avr - 9:37

Sayanel buva d’un coup sec son verre de vin. Il était amer.
Et les musiciens suppliciaent leur instrument afin de satisfaire une foule distraite par leur nouveau jouet. Il trouvait tout cela complètement stupide. Pourquoi le seigneur Der Radul prenait la peine d'accueillir une...une personne ne la connaissait !!! C'était LUI qui avait écrié son nom le premier. Comment tout le monde pouvait agir comme si cette partie de l’histoire n’avait pas existé ? C'était lui qui avait chopé le mec par l'inverse ! C’était insensé et cette petite…. Ahahah elle souriait comme une… comme un serpent, ok elle avait un sourire magnifique mais justement personne ne trouvait cela bizarre ? Elle et le centenaire derrière, fringant comme un… Pourquoi ils étaient tous aussi en forme dans cette famille ?!?

Sayanel recracha une bouchée qu’il avait commencé . Elle était âcre.
Et il ne pouvait rien n’entendre d’aucune conversation puisque tout le monde l’évitait… Pour être complètement honnête, peut-être que si il allait vers eux ils lui parleraient. Après tout, trop peu de temps s’était écoulé entre sa bourde et cette fête pour que sa réputation fut irréparable. Mais il savait que si il ne souhaitait pas que tout le monde sache à quel point le roi était fâché envers son outrage, il devait garder cette interaction la plus discrète possible. Il ne pouvait pas empêcher les gardes de parler à qui leur graisserait généreusement la main, mais il pouvait ne pas s’exposer à la colère ou au mépris de sa majesté en public. Tapisser les murs était la meilleure stratégie. Il avait juste du mal à accepter d’être un pavé sur le chemin quand il aurait dû être le héros de l'histoire.
Le seigneur d'Hargard ne pouvait ignorer le petit changement d'humeur du conseiller entouré par ces vautours il croisa les doigts : peut être l'avait elle offensé et elle allait se retrouver lyncher en public ? Et…. nan. Même pas drôle. Il souffla en voyant la scène et lorsque Désirée fut amenée avec grâce devant le roi, tout le monde retint son souffle.
Sayanel quitta la pièce. Son verre s'était brisé dans ses mains.
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyVen 24 Avr - 16:31

« Sans vouloir paraître offensant, je ne suis pas un fruit sur un étal que l’on pourrait choisir de croquer selon son envie ».
 
Désirée reporta son attention sur le Conseiller et s’amusa de sa réponse. Elle ne put toutefois s’empêcher de penser qu’il était par ailleurs bien dommage que ce ne fut pas le cas, car elle aurait été la première « à le croquer selon son envie ». Pouvait-on réellement blâmer une femme de vouloir, comme Eve, se laisser tenter à prendre une petite bouchée de ce fruit défendu qu’était le Conseiller ? La vampire, en voyant la direction de ses pensées, c’est-à-dire vers la partie dominante de la moitié inférieure du Seigneur Ewald (bref, je ne vous fais pas de dessin), se ressaisit et constata la posture de celui-ci, ainsi que son regard. Avait-il conscience qu’il était irrésistiblement attirant avec ce regard dur ? Seule la raideur de son corps trahissait un malaise. Désirée en déduisit que les discussions houleuses, que le Conseiller tentait d’échapper avant son arrivée, concernaient également le mariage. Elle pouvait presque partager son agacement si celui-ci n’avait pas été son ennemi. La vampire ne se faisait pas d’illusions car à partir de cette soirée, elle se retrouverait également dans la même situation.
 
La jeune femme redonna toute son attention au Conseiller quand celui-ci reprit la parole et qu’il se mit à disserter sur le concept du mariage. Désirée éprouva quelques difficultés à maintenir son sérieux. Alors, elle se contenta de présenter un petit sourire qui eut beaucoup de mal à ne pas se transformer en un rictus amusé. Serait-il possible que le Grand-Duc et Conseiller du Roi soit un grand romantique ? Étonnant pour un homme comme lui. Qui l’aurait cru ? Elle en connaissait des hommes à la pelle qui profiterait de leur statut pour imposer un mariage à une femme à leur goût, sentiments ou non. Il n’y avait qu’à voir le couple Royal… Était-il à ce point naïf ? Non, elle ne le pensait pas. La vampire finit par se demander si ce discours n’était pas un prétexte pour éjecter toute union qu’il ne souhaitait pas. Ces fonctions lui imposaient certainement un agenda assez rempli et rigoureux, de ce fait… Elle devait reconnaître que ce discours pouvait en séduire plus d’une et n'en fréquentant pas des masses,en raison de ses responsabilités, il pouvait prétendre à une paisible tranquillité d'esprit. Le subtil mélange : susciter le Désir et espérer la Tranquillité. Il n’y avait pas à dire, cet homme devenait à ses yeux, de plus en plus intéressant. Limite beaucoup plus que l’Evelyne...
 
D’ailleurs en parlant du blondinet, où était-il ? Qu’avait-il fait pour se retrouver aux oubliettes de sa Majesté ? La vampire était convaincue qu’il serait tranquillement à pavaner à proximité du couple royal. Mais non. Malheureusement, elle n’eut le loisir de laisser ses pensées divaguer davantage sur le noble blond car le toutou du Roi lui présenta son bras, estimant qu’il était temps d’aller la présenter à sa Majesté. Alors, elle lui tendit sa main et les voici, avançant vers la personnalité la plus importante de la salle, accompagné de toutes les mirettes curieuses de la Cour, posé sur eux. Une fois face au souverain, comme le Duc Ewald à ses côtés, elle se soumit, cette fois-ci, complètement à l’étiquette, en réalisant une profonde révérence. Bien que le visage de Désirée fût neutre, la vampire en elle grondait. Elle, Désirée Delish Heartsang, appartenant à la noble race des vampires, se retrouvait à s’écraser tel un insecte face à un humain. C’était humiliant… Qu’est-ce qu’elle voulait l’attraper, planter ses crocs dans son cou, le vider de son sang et voir son visage terrifié… Mais, elle savait qu’un jour ou l’autre la tête Royale tomberait. Alors, elle attendrait patiemment ce jour et d’ici là, elle s’écraserait autant qu’il le faudrait devant ce sous-être.
 
La jeune femme entendit le Conseiller l’introduire à son Roi, avant de se décaler, tout en maintenant sa main suspendue. A quoi jouer le Conseiller ? Comme si le souverain aller daigner lui faire un baise-main ! Si son visage n’en montra rien, elle ne put empêcher son sourcil de tiquer de surprise. Elle détourna son visage, feignant un embarras de se sentir aussi honorée, pour tomber sur les visages des nobles de la Cour. Bon. Ok. Elle allait devoir s’y habituer très rapidement. Autant l’ancienne Cour qu’elle avait fréquentée adorait les dramas, Désirée devait convenir que le sport favori de cette Cour était tout autre : le jeu des apparences et des non-dits.
 
« Lady Delish Heartsang, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à la Cour d'Ekiard. »
 
C’était bien ce qu’elle pensait : les apparences. Le silence de la salle venait de rendre les présentations officielles aux membres de sa Cour. A présent, elle était l’une des leur et à partir de ce moment, et ce jusqu’à ce que le Roi et son bras droit ne s’en lassent, elle devrait se montrer suffisamment prudente dans ses fréquentations, ses déplacements et ses propos. Désirée en avait conscience, au même titre qu’un ennemi d’état, elle était devenue la personne la plus surveillée du Royaume. Quand le monarque mentionna son appréciation des personnes dévouées à la traque des créatures magiques, la jeune femme s’amusa intérieurement. Si seulement, il savait… Lorsque le monarque finit son accueil, elle effectua une légère courbette cette fois-ci en déclarant :
 
« Et c’est un honneur d’en faire partie. »

La vampire finit par se retrouver seule face au souverain quand celui-ci congédia le Conseiller. Cela fut comme le déclic pour la Cour qui se mit à vaquer à ses occupations et reprendre leur brouhaha précédent. Elle échangea quelques formules de politesse aux membres de la Cour qui venait saluer le Roi et qui en profitait pour lui souhaiter la bienvenue (certainement dans l’objectif de bien se faire voir ?), jusqu’au moment où un homme, assez réservé, arriva face à eux et s’inclina, très respectueusement :
 
« Votre Majesté… Je… je… Puis-je… »
 
La vampire vit alors le jeune homme trembler légèrement. Avaient-ils tous aussi peur du Roi ?? Elle l’entendit se racler la gorge et reprendre son balbutiement :
 
« Pourrais-je… Enfin, je voudrais… avec votre accord, votre Majesté… »
 
Le jeune homme rassembla tout le courage qu’il pouvait devant son Altesse Royale, pour ensuite, dire d’une traite :
 
« Je voudrais vous inviter à danser ! »
 
Hum... Désirée eut un réflexe stupide, elle le concédait, mais elle haussa un sourcil en se demandant : il venait d’inviter qui à danser exactement ? Elle ne doutait évidemment pas de la réponse. Mais, elle ne put que s’amuser de la maladresse du jeune homme et en même temps se demander comment avait-il réussi à survivre jusque-là dans cette Cour de vautours ? Était-il un homme suffisamment important pour qu’on lui pardonne ses maladresses ? Peut-être un guerrier ? Ou juste un joujou amusant du Roi ? Elle l’ignorait mais elle finirait par le savoir… 

« Enfin... Je voudrais... inviter votre... invitée... Si vous me le permettez Majesté. »

La vampire se tourna vers sa Majesté le Roi, tout en essayant de masquer au maximum son amusement (elle le savait extrêmement susceptible) pour ensuite, faire face au jeune homme et s’incliner poliment :
 
« Il en sera au bon vouloir de sa Majesté, Sir. »
 
Ralph Roc’car était de ses hommes qui adorait se prendre pour Dieu, alors elle lui donnerait cette satisfaction, tant que cela ne la nuisait pas…

HJ/ Défi relevé Ralphie ? :p
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptySam 25 Avr - 12:05

Ewald s’était incliné avec déférence face à son souverain, puis avait reculé de quelques pas pour laisser à son roi tout le loisir de jouer avec la jeune femme. Il était certaines choses que le monarque préférait faire seul.
Sans perdre un seul instant, le loup tourna les talons et parti d’un pas sûr. Plus trainard il se ferait, plus hésitant il se montrait, plus vite il serait accosté. Oh il savait qu’il devait faire l’effort de se mêler à la société, prendre la température, connaitre les rumeurs et les bassesses qui se tramaient au sein de la cour, mais s’arrêter si proche du spectacle qu’il venait d’offrir ne l’avancerait à rien. Ceux qui papillonnaient actuellement autour du roi étaient ceux qui avaient ses faveurs et ils étaient si étroitement surveillés par les sbires du duc que si des informations avaient été loupé…c’est qu’il ne s’agissait pas d’individus qui gafferaient à la première occasion et donc surtout pas dans ce genre de festivité.
Non, ce qui l’intéressait ce soir se trouvait plus loin. Vers ceux qui se sentaient exclus, voir lésés par le roi. Ceux qui s’éloignaient d’instinct pour ne pas tomber plus bas encore en se présentant aux yeux de sa majesté. Ceux qui ne croyaient plus à la rédemption… et donc ceux qui pourraient tenter des petits tours de passe-passe pour gravir les échelons.

La foule était dense vers la piste des musiciens, une chance que les gens s’écartent sur son passage et se referment aussitôt derrière lui, cela gêneraient ceux qui avaient essayé de le suivre pour en savoir plus sur lady Désirée, suffisamment pour qu’il puisse entamer une autre discussion…ou qu’il se mette à danser :

-Seigneur Der Radul Ja Sejer el’Sigmar. Quelle bonne surprise !

Ewald pencha la tête à demi, un sourire fugace, presque imperceptible, parcourut ses lèvres :

-Vraiment ? Dame Tyana En’Delum.

L’exubérante femme brune se mit à rire à gorge déployée. Qu’elle aimait attirer l’attention sur elle :

-Hé bien monseigneur ? Avez-vous oublié vos bonnes manières ?

Le conseiller haussa un sourcil, mais se plia au jeu :

-Toutes mes excuses ma dame, je ne souhaitais pas priver votre mari de votre délicieuse présence.

La femme se mit à rire de plus belle :

-Il y a bien longtemps que mon mari ne me trouve plus délicieuse, je suis bien obligée – à mon tour – de me tourner vers la jeunesse pour y compenser ma peine.

Quelle peine ? Tyana appréciait cette demi-liberté bien plus que de nombreuses femmes ici présentes. D’humeur volubile et curieuse, cette dernière avait cependant raison sur un point. Son mariage était un échec. Durant de nombreuses années, son mari s’était évertué à la calmer, la dresser, lui imposer son style sobre et strict, il avait presque réussi à la détruire…puis Ewald y avait vu son potentiel et par un miracle inexplicable le seigneur En’Delum n’avait plus jamais tenté de dompter sa femme. Le chien du roi s’inclina et tendit la main :

-Pardonnez mes manières dans ce cas et permettez-moi de vous inviter à danser.

La femme entre deux âges s’était emparée de la main de l’homme avant même qu’il n’est fini sa phrase. Connaissant sa vivacité d’esprit, le duc ne put qu’imaginer que les curieux nobles commençaient enfin à la rattraper. C’est d’un pas trompeur qu’ils s’engagèrent sur la piste de danse et rejoignirent ceux qui profitaient pleinement de la soirée. A distance respectable, leur visage tournés dans des directions opposées comme l’exigeait la chorégraphie, ils se trouvaient néanmoins plus proche que lors d’une simple discussion. Virevoltant de-ci de-là, il devenait impossible pour les curieux de s’approcher sans être visibles. Une situation parfaite :

-Vous vouliez partager certaines informations avec moi lady Tyana ?
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyMer 29 Avr - 19:37

HJ/ J'aime bien quand tu te lances des défis toute seule xD


Après que Ralph ait salué lady Delish Heartsang, les invités reprirent le fil de leur conversation, certains s'avançant vers le Roi pour saluer la nouvelle entrante dans la Cour et espérer se faire bien voir par leur souverain.
Vint le moment où un jeune noble s'approcha et bafouilla quelques mots de façon plus que confuse. La pauvre petite chose tremblait de tous ses membres et son regard était fuyant. Ralph ne se souvenait pas de son nom mais il n'avait nul doute sur le fait que ce noble n'était pas très important et que son rang n'était pas très élevé. Sûrement avait-il été invité pour faire bonne mesure.

« Je voudrais vous inviter à danser ! »

Ralph fronça les sourcils. C'est qu'il avait presque crié ce con ! De nombreux regards s'étaient tournés vers eux, et bien que la plupart masque leur amusement par un regard gêné, d'autres ne se contenaient qu'avec grande difficulté, étant bien conscient qu'une épée de Damoclès plus que réelle et bien affûtée était prête à leur trancher le cou à la moindre incartade.
Peut-être le nobliau avait-il remarqué que l'ambiance s'était nettement refroidie, peut-être avait-il senti l'ombre des cachots dans son dos, toujours est-il qu'il éclaircit ses pensées :

« Enfin... Je voudrais... inviter votre... invitée... Si vous me le permettez Majesté. »

Les convives reprirent leur conversations là où ils les avaient arrêtés tandis que le Roi donna sa bénédiction, se libérant ainsi de son invité prestigieuse pour retourner à des affaires plus sombres avec certains des gouverneurs présents.
Après quelques arrangements et quelques nouvelles mesures prises à l'encontre des mages, Ralph se rapprocha de sa Reine afin de l'inviter à danser. Le monarque en profita pour informer sa Reine de l'arrivée de lady Désirée Delish Heartsang, lui rappelant ce qu'elle avait fait pour le Royaume bien avant de s'installer à la Cour. De son côté, Siguelie put le rassurer quant aux agissements de leur fille. Comme prévu, elle avait réussi là où d'innombrables nourrices et précepteurs avaient échoué : assagir la princesse.
De la place s'était faite naturellement autour du couple royal, personne n'était assez fou pour se mettre en travers de la route dansante des souverains. Car, là encore, tous savaient que la Reine se montrerait clémente et riraient s'ils venaient à la bousculer … mais tous savaient d'autant plus quelle serait la réaction de son époux.
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyVen 8 Mai - 16:35

-HJ j vais ouvrir un sujet mais on devrait commencer á lister les PNJ qu’on créer. Histoire que chacun puisse les réutiliser et que Ekirard ne soit pas surpeuplé. Peut-être qu’on devrait ajouter en fin de RP une liste des PNJS. Je peux faire un type de templates de présentation si vous voulez ? Mais comme ca, cela peut nous aider à connecter les points ;3.

C’était un beau manoir.
Et les violons chantaient sous les pas enjoués. Sous les lustres, les bougies éclairaient à peine le parquet du salon, mais dans les couloirs, seule la lune reflétait sa lumière. Les invités n'étaient pas les bienvenus ailleurs que dans les pièces ouvertes à l'événement. Sayanel lui, voguait dans le presque noir. Il s'ennuyait, la cour n'était pas pour lui ce soir. Mais curieusement, il ne pouvait laisser son esprit ainsi inoccupé. Regarder cette peste s'accaparer tout son travail allait le rendre fou. Et s’il ne voulait pas commettre un meurtre en présence de la couronne, il devait épargner ce spectacle à ses yeux .
Au bout d’un nième couloir, des rires s’étouffaient. Dans le noir, le seigneur ne réprima pas ses émotions. Ses yeux brillaient d’intérêts, qui pourrait trouver de plus intéressant à faire que de tenter de conquérir le coeur de ses souverains ?
Ahaha, lui en avait.
Mais personne n’occupait une pièce ainsi, ni trop reculée ni trop proche, sans l’accord du propriétaire, ou de quelqu’un qui savait ce qu’il faisait. Il suspendit son poid sur la pointe des pieds et plaqua doucement son dos contre le mur. Des chuchotements portés par le vent, du papier caressant la table et l’effluve d’une fête interdite. A travers l'entrebâillement de la porte, Sayanel vit un petit quatuor s’échanger des cartes. Rien d’intéressant, si il avait été d’humeur joueuse il se serait peut être essayé à intégrer le groupe. Une autre fois, qui pouvait bien jouer à cette heure ? Au mieux des gardes, au pire un groupe de jeu clandestin, profitant de la présence royale comme parfaite distraction. Le seigneur passa son chemin et partit se perdre ailleurs. Il prit un malin plaisir à esquiver les patrouilles. Notre hôte avait prit son rôle très au sérieux, cependant qui souhaitait vraiment se cacher, avec de l’entraînement, pouvait passer les mailles du filet.
Ce fut pour cela que Sayanel ne fut pas surpris de trouver quelqu’un dans la librairie.

Dans la pénombre, seule sa silhouette se détachait des meubles. Si il était resté immobile, Sayanel serait passé à côté. Malin cet inconnu s’éclairait avec une bougie comme dissimulée par sa cape. De loin, Sayanel ne discernait que ses contours,mais cette ombre agissait curieusement : elle prenait des livres et les posait sur le sol, exactement dans l’ordre, puis les remettait silencieusement….
….Comme si elle cherchait quelque chose ?
Oh, ainsi donc, il n’était pas le seul indésirable à s’être frayé un chemin parmi les gardes. il observa son homologue, jusqu’à ce que ce dernier attira son attention sur un livre en particulier. D’un sourire en coin, le seigneur rompit le silence , d’un chuchotement.
“Demandez et on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et on vous ouvrira. Car qui demande reçoit, qui cherche trouve et à qui frappe on ouvrira.”
Instantanément, la seule source de lumière fut étouffée. La température dans la pièce sembla chuter de quelques degré. Ne disposant, d'aucun talent de nyctalopie, Sayanel ne pouvait discerner ni les traits ni l’expression de son interlocuteur.
Juste que ce dernier venait de lui jeter un dictionnaire à la figure.
En toute honnêteté, ce fut la couverture du bouquin effleurant son oreille qui lui indiqua ce qui venait de se passer. Cela, et un semblant de  silhouette qui courait dans la pièce pour se cacher derrière un bureau. Ni une ni deux, le seigneur se précipita vers la petite pile de livre que l’ombre avait formée, sans doute pour mieux les remettre dans l’ordre plus tard. Il ne chercha pas à viser correctement, mais lança sur le chemin entre le bureau et le seule porte de la pièce. Sur cinq livres, trois loupèrent leur cible, la quatrième dû cogner son genoux et la cinquième lancée trop tôt, tomba au sol mais le fit glisser. Seule la porte par laquelle Sayanel était arrivé permettait de sortir. Et vu que l’intrus savait pertinemment ce qu’il faisait dans le noir, Sayanel ne voulait pas risquer de se retrouver éventrer à reculons dans un couloir. Il connaissait le chemin pendant au moins les trois couloirs à suivre. Non, il avait plus de chance de s’en sortir en poursuivant qu’en défendant son ancienne position. Aussi Lorsqu’il vit une main saisir l’encadrement de la porte pour tirer le reste du corps vers la sortie, à ce moment seulement il se mit en chasse.
Une fois relevée la silhouette déguerpit à toute allure. Elle avait perdue quelques précieuses secondes et son avantage n’en serait plus un lorsqu’ils rejoindraient des lieux plus éclairés. Sayanel était littéralement sur ses traces. Il ne souhaitait pas lui sauter dessus et l’arrêter dans sa course tout de suite pour une simple raison : il n’avait rien sur lui pour l’immobiliser et il n’était sûr de pouvoir y parvenir seul face à quelqu’un d'entraîné. Mais en le poursuivant de prêt, il pouvait peut-être le forcer à prendre les bonnes directions et l'amener là où il le souhaiter : devant une audience. Sayanel jouait gaiement au chien de berger, lorsqu’ils finirent par arriver au couleurs des joueurs de cartes. Juste après avoir passé la porte où les joueurs s’étaient livrés à leur activité. Il vit sa proie se retourner vers lui.
Et puis Sayanel vit sa vie défiler devant ses yeux.
Instinctivement, en pleine course, il planta son pied dans le parquet aussi fort que possible. il tomba à la renverse mais accomplit ce qu’on instinct venait de lui hurler : ne passe pas cette porte. Il s’étala sur le sol complètement et n’eut pas le temps de souffler avant que sa vision soit aveuglée par une lumière bleue, puis verte et enfin blanche et que le parquet s’éffondra.

Sayanel senti ses muscles lourds, mais il pouvait bouger. Il n’entendait absolument rien à part un horrible acouphène. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit qu’il était tombé sur le corps d’un garde. Ce dernier était-il mort dans l’explosion ou après lui avoir servi de matelas amortisseur, peu importe, Sayanel notait juste que l’épée sur sa hanche était toujours présente. Les invités n'étaient pas armés, que les gardes. il ne pouvait tombé sur meilleur matelas que celui qui lui offrait une arme ! En se relevant avec difficulté, le seigneur se senti tituber. il était arrivé au rez de chaussé pas loin de l’entrée. La lumière des lustres l’aveuglait, aussi il porta son regard vers l’extérieur, Là où la lumière lunaire était plus douce…
… Et où elle éclairait quatre cheveux partir au galop.
Sayanel parcourra la pièce du regard, il ne s’entendit même pas prononcer sa demande de réquisition des chevaux des voitures des invités. Sur le garde mort, il saisit l’épé qu’il avait repéré et courut en direction de l’extérieur.
Un sourire fou aux lèvres.
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Désirée
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyMar 12 Mai - 13:14

HJ / Laissez mon voleur en vie et fuir tranquillou ! (>_<) Les autres rebelles et magiciens pas de soucis, on zigouille. Je veux mon bouquin xD
 
Désirée se laissa guider vers la piste de danse tranquillement par le jeune maladroit. Elle devait bien admettre qu’elle se sentait plus à l’aise loin du Roi. L’envie de le mordre la démangeait tellement qu’il était plus sage pour elle de s’en éloigner. Elle devait pour le moment fuir du fruit de la tentation (HJ/ pour en trouver un autre : Ewiiiie xD). Alors, elle n’allait pas se plaindre : ce noble maladroit était une bénédiction, même si elle aurait préféré que le destin lui offre un homme plus séduisant… Peu importait finalement, l’objectif restait le même. Son cavalier et elle arrivèrent assez rapidement auprès des danseurs. D’une manière assez étrange, à son sens, les nobles lui laissaient un passage lui facilitant son avancée. Était-elle devenue à ce point importante pour avoir ce privilège ? Elle en doutait. Mais au moins, pour cette soirée, elle allait en profiter. Ils se positionnèrent face à face, s’apprêtant à se positionner pour ensuite entamer la danse quand un autre individu, plus âgé retint le jeune noble. Elle vit le petit noble s’écraser, soupirer et laisser sa place. La vampire s’approcha de l’homme et saisit sa main pour ensuite entamer la danse et la discussion :
 
« Ainsi donc, vous êtes celle à qui je dois la vie. »
 
Désirée ne répondit pas mais son corps se raidit, trahissant son malaise.
 
« Détendez-vous, je suis un ami. »

La vampire attendit que la chorégraphie lui permit d’observer son cavalier. Elle le dévisagea tout en cherchant à mettre un nom sur son visage. Puis, son esprit fit le lien avec le nom du Rebelle qui avait été épargné grâce à ses manigances. Elle finit par lui répondre avec un sourire tout à fait innocent :
 
« Je pense que vous faites erreur sur la personne, Sir … ? »
 
Elle laissa la fin en suspens pour lui indiquer qu’elle ignorait complètement qui il était. La vampire se fit la réflexion qu’il était plus sûre de feindre l’ignorance le maximum possible et éloigner les doutes…
 
« Je commence à comprendre pourquoi vous êtes ici. »
 
Hum. Est-ce qu’il était en train de l’évaluer au nom de la Rébellion ? Combien de temps encore allait-elle devoir prouver sa valeur à celle-ci ? Ne pouvaient-ils pas lui faire confiance et la laisser magouiller à loisir ?
 
« Je dois dire que j’ai été étonné par votre action. »
 
Désirée le laissa parler et profita pour observer les invités. Il ne faudrait pas que de nombreuses mirettes et des oreilles traînantes aient la possibilité d’entendre des brides de leurs conversations. De toute manière, elle se savait suffisamment attentive pour ne rien dire qui pourrait la trahir. Et puis, l’adage ne disait-il donc pas qu’on n’était jamais assez prudent ? Désirée s’évertuait à suivre ce credo et jusqu’à maintenant cela la maintint en vie. En s’attardant sur les quelques regards divergents des convives, elle remarqua assez rapidement qu’elle partageait à présent l’attention de tous avec le Conseiller et sa cavalière, dansant un peu plus loin, et le couple Royal de l’autre côté. Bien. Elle pouvait alors reporter tranquillement son attention à son propre cavalier qui d’ailleurs reprit la parole :
 
« Vous savez que chaque membre est livré à lui-même, combien même nous sommes nobles et dans la cour du Roi. »

Cela confirmait donc ces suppositions. La vampire avait évidemment compris que les chefs n’avaient pas prévu de se présenter à elle, ni à la remercier en lui apportant une quelconque aide. Toutefois, la jeune femme avait deux intuitions : la première étant que le chef Rebelle était un noble et elle le trouverait. La deuxième, que la Rébellion allait vouloir la tester davantage sur son dévouement pour leur cause, en la mettant dans une position d’inconfort. Et ça, elle voulait l’éviter. Désirée savait que ses agissements seraient remarqués et elle espérait qu’ils seraient suffisants pour être épargné d’un test ultime fastidieux pour elle. Réfléchissant au choix des mots, elle répondit d’une voix posée et froide :
 
« Dois-je comprendre que vous aviez abandonné l’idée de vous défendre et d’accepter la destinée qu’un autre que le Roi vous impose ? Laissez-moi vous poser une question, pour quelle raison êtes-vous dans cette Cour ? »


 
Pour une personne lambda, ayant des oreilles qui traînes, la jeune femme venait seulement d’indiquer qu’à son sens une personne lâche n’avait pas sa place dans la grande Cour royale. En effet, les propos pouvaient paraître extrêmement prétentieux, surtout venant d’une nouvelle recrue, comme elle. Cela dit, le vrai message résidait ailleurs et le noble rebelle face à elle le savait. Ils continuèrent à danser ainsi :  
 
« Je vous retourne cette question. Quels sont vos intérêts ? Personnels ou communs ? »
 
Désirée laissa un moment avant de répondre. Elle percevait cette question comme un test, si elle voulait convaincre cet homme et les rebelles, elle avait intérêt à bien répondre. Une fois que la chorégraphie lui permit de faire face au bel homme, elle montra un visage tellement sérieux qu’elle sentit l’homme s’arrêtait dans sa danse, ce qui attira les regards des autres :
 
« Je pense que mes actions parlent d’eux-mêmes, Sir. Je vous laisse donc le soin de faire votre propre opinion, comme l’ont fait le Roi et son Conseiller. »
 
Le noble la regarda dans les yeux, puis reporta son attention à leur petit public. Il se contenta d’un petit rictus et il se remit à la danse, sans rien ajouter, jusqu’à ce que celui-ci ne se baisse et lui murmura à son oreille :
 
« Vous êtes celle qui a permis d’éviter à mon fils d’être orphelin d’un père et je vous en suis très reconnaissant. Comment puis-je m’acquitter de ma dette ? »

Dans le jeu des apparences, elle fit mine de masquer un léger rire avec un large sourire, pour les regards intrigués sur eux, pour ensuite répondre doucement à son tour :
 
« Un service, le moment venu, sera amplement suffisant. » 
 
Le couple de rebelles fit encore quelques pas jusqu’au moment le bruit d’une explosion se fit entendre. Désirée, son cavalier ainsi que la plupart des convives arrêtèrent leurs danses et la musique s’arrêta. Tous, le regard en direction des grandes portes de salle de bal. La vampire se construit un visage inquiet, pour ensuite s’excuser auprès de son cavalier et fuir vers son grand-père. L’assaut des mages avaient-ils commencé ? La jeune femme s’attendait à ce qu’ils agissent un peu plus tard dans la soirée, lorsque les convives seraient suffisamment éméchés ou fatigués pour pouvoir espérer n’affronter que les gardes. Elle ne doutait pas un instant que les nobles, ici présent, allait s’en doute prêter main forte aux gardes royaux. Enfin, cela lui importait peu. La vie de ce groupe de rebelles ne l’intéressait point, qu’ils meurent. Elle espérait juste que son voleur avait eu le temps de trouver « la relique des amants » et qu’il profiterait de la diversion pour s’enfuir incognito. La vampire enlaça son aîné, masquant ainsi son visage satisfait et l’énorme sourire inquiétant, qui barrait son visage. Un long frisson la saisit : l’excitation de la mise en place de son plan la faisait frémir de plaisir, autant qu’une partie de galipette.

 
Alors que la chaos prenait place dans la salle des fêtes, Désirée, elle, se contenta de profiter de la scène avec un plaisir évident.
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Ewald
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyMar 12 Mai - 16:22

Les méninges d’Ewald fonctionnaient à plein régime. Les informations de Tyana valaient leur pesant d’or ; comme souvent avec elle. Mais il ne savait qu’en faire et surtout à quel point en tirer parti sans compromettre le statut de son informatrice.
Comme souvent lorsqu’il était question de complot, le cœur du duc balançait entre y apporter un soutien rebelle et imposer sa place par un soutien indéfectible au roi. Trop d’échec et sa tête pouvait fort bien sauter, trop de réussite et c’est sa cause même qui risquait l’éviction. L’équilibre était précaire, l’enjeu capital.
Il ne savait plus combien de partenaires de danses avaient virevoltés avec lui. Seuls quelques échanges courtois avaient ponctué leurs pas. C’était bien suffisant.
La musique allait rebondissant, le forçant à se concentrer un peu plus sur l’instant présent pour ne pas chevaucher les pieds la noble qu’il faisait tournoyer ; quand un bruit assourdissant retentit tout proche. Les muscles d’Ewald se contractèrent avec vivacité. Quel était le danger ? Pourquoi ? Pour qui ? Une fraction de seconde seulement de question. Il y avait plus urgent.
Des « Oooh » affolés naissaient graduellement autour de lui alors que la foule comprenait qu’elle venait d’être victime d’une attaque. Les nobles commencèrent à se bousculer dans le sens opposé à la déflagration, rendant à Ewald sa progression vers le roi plus difficile :

-PLACE ! PLACE ! Hurlait-il férocement.

Ses mots n’eurent que peu d’effets. Sa voix de stentor et ses yeux brillant de colère n’incitèrent que les individus arrivant à ses pieds de s’écarter, se jetant sur le côté pour éviter la masse imposante du duc. Son buste rencontra quelques épaules avec un bruit mât, mais il ne dévia pas de sa route. Un loup ne s’inclinerait pas si facilement. Bientôt des aristocrates plus valeureux et d’autres avides de gloire rejoignirent le duc, offrant une avancée plus facile. Alors il donna ses ordres :

-Vous et vous, assurez l’évacuation de la salle. Empêchez-les de se marcher dessus. Vous, vous et vous. Menez les gens sur la place externe nord recensez les éventuels blessés et disparus. Les autres avec moi. Toi ! S’exclama-t-il en trouvant un soldat déboussolé. Donne moi une arme !

Le jeune soldat le regarda un instant hébété. Tout de suite ? Maintenant ? Mais il n’y avait que … le bras droit du roi ne souffrait d’aucune attente et l'homme réalisa soudain que l’épée qui manquerait à sa hanche l’empêcherait de partir au plus prêt du danger. D’un geste tremblant, il tira l’arme de son fourreau et la présenta au conseiller qui ne lui permit pas de regretter son geste.
L’arme au clair, il continua d’asséner ses ordres d’une voix claire et forte, se dirigeant vers le monarque guère difficile à trouver en cette heure troublée.  Il lui suffisait de s’orienter vers la masse grouillante de soldat prêt à tout pour défendre le roi et sa reine. La bouche d’Ewald s’étira d’un tic nerveux. La furie du roi ne tarderait plus à éclater…

HJ/ Saya n'était pas sensé l'arrêté pour rentrer dans les grâces du roi? IL n'y a que quatre voleurs ou d'autres sont restés? Je suis perduuuuue =p
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Ralph
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Ralph

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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyMar 26 Mai - 20:23

Le couple royal virevoltait au rythme de la musique, oubliant pendant l'espace d'un instant tous ses problèmes. La soirée se passait bien et ce malgré les perturbations de leur fille.
Quelques danses passèrent avant que le couple ne s'arrête. En effet, bien que vivant un moment plaisant en compagnie de sa ravissante épouse, Ralph avait un royaume à diriger, qu'importe le lieu, qu'importe l'heure. Il avait des discussions à mener avec d'autres nobles, des exigences et des ordres à donner. Il voulait également profiter de cette soirée pour resserrer les lois anti-magie dans certaines régions, trop laxistes à son goût.
Le monarque s'inclina devant sa femme, qui lui rendit son salut en une parfaite révérence puis fit quelques pas vers la première de ses cibles... quand une explosion retentit avec fracas.
Le temps sembla s'arrêter. Chaque convive s'était stoppé pendant sa danse ou sa conversation. Ceux qui se servaient au buffet arrêtèrent leur geste instantanément, certains restant la bouche à moitié ouverte, le bras en l'air.
Puis, il comprirent. Des mages étaient présents. C'était un attentat.
Des murmures furent échangés, qui laissèrent place à des hurlements d'affolement. Puis, la foule se précipita en courant vers la sortie la plus éloignée du lieu de l'explosion. Ralph pendant ce temps, avait également réalisé ce qu'il s'était passé. Son cœur battait lourdement, et c'est le visage plus fermé que jamais qu'il retourna vers sa Reine en hurlant :

« GARDES !! »

Ces sales fils de chien … Pensaient-ils avoir ne serait-ce que l'ombre d'une chance en attaquant ainsi le château ? Comment étaient-ils entrés ? Les gardes de faction des portes étaient censés être toujours à leurs postes, aucune porte ne devait rester sans surveillance ! Quelle bande d'incompétents !
Commençant à entrer en rage, le Roi voyait à peine les gens qui se ruaient de part et d'autre de sa femme et lui. Bientôt, les gardes les plus proches purent encercler le couple royal.

« Vous » Dit-il au garde le plus capable de l'entendre parmi ce brouhaha « Assurez-vous que ma fille et mon épouse rentrent dans leurs appartements sans la moindre égratignure. Si j'apprends qu'elles ont été blessées de quelque manière que ce soit, je vous en tiendrais personnellement responsable. »

Le garde fut cloué sur place un centième de seconde par le regard glacial et l'expression sinistre de son souverain. Le message était on ne peut plus clair, aussi tenant à sa vie il prit suffisamment d'hommes avec lui pour garantir la sécurité des femmes royales, tout en en laissant suffisamment pour garantir la sécurité du Roi.
La Reine fut sortie du cercle des gardes avec prudence, et lorsque sa fille fut auprès d'elle, elles purent sortir de la salle. Siguelie jeta toutefois un regard en arrière pour apercevoir peut-être pour la dernière fois son époux...

D'autres gardes arrivaient, menés par Ewald. Son fidèle ami de toujours accourait vers lui pour se battre à ses côtés. Pourtant Ralph n'était pas dans un état qui lui permettait de se réjouir. Plus tard dans la soirée, il assisterait aux tortures des mages, il se régalerait de leurs hurlements, il jouirait de leur impuissance et de la frayeur qu'il verrait dans leurs regards. Mais pour l'heure, il s'était mis en garde et avait dégainé ses armes. Cela faisait longtemps qu'il avait cette faculté de combattre en tant qu'ambidextre, il s'était quasiment entraîné toute sa vie au maniement de ses épées. Ces foutus clébards allaient regretter leur geste insensé !

« Ewald, mon ami. » Dit-il lorsque celui-ci arriva près de lui. « Déchaînons les enfers sur ces bêtes sans âme. »

Le regard dur et froid comme de l'acier, la mâchoire crispée et les muscles bandés, le monarque était prêt à en découdre.

« Je les veux vivants ! » Hurla-t-il d'une voix de stentor à la cantonade.

Que celui qui oserait lui dire qu'il n'était pas au courant soit prévenu...

Enfin, les mages entrèrent dans la salle. Ils étaient au nombre de quatre. Ralph sentit un frisson lui parcourir l'échine. Quels étaient leurs pouvoirs ? Comment avaient-ils déclenché cette explosion ? Dans quel but ?

Pour lui ?
Il ne leur donnerait pas ce plaisir.
Réaffirmant sa poigne sur les pommeaux de ses épées, il fit rouler ses épaules, inspira  profondément et lança l'assaut d'une simple phrase :

« Ramenez-les moi ! »


HJ/ Désolée pour le temps de réponse, ça passe vite en dehors du confinement ^^"
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Sayanel
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptySam 30 Mai - 23:42

Hj- Pas de soucis pour le temps de réponse on a tous une vie ;3
Alors pour le rp à la base, il devait y avoir 4 assassins + 1 voleurs. sayanel poursuivait le voleur de Désiré qui l’a battu à la course et s’est pris l’explosion des assassin. Ceux sont eux qui s’enfuient en premier avec les chevaux à la fin du rp. Désolé si ce n’était pas clair ! Mais ce qu’on peut faire c’est garder la fin du rp de Ralph et dire qu’il y a deux groupe ? En terme de tentative d’attentat ça se tient : l’explosion était là en guise de diversion et pour éliminer une partie de la défense royale (vu que le roi est présent, l’étiquette veut que personne à part les gardes n’ait une arme), et les assaillants entrent dans la salle pour finir le taf ?


Encore sonné, le seigneur se rapprocha de la première créature sur quatre pattes qu’il pouvait discerner. Il s’agissait d’un carrosse raisonnable, sans doute d'une famille assez imposante dans la cours : suffisamment importante pour avoir sa propre voiture et avec un pater familias assez malin pour ne pas vouloir faire concurrence avec la famille royale sur la manifescance de leur carrosse. Quatre chevaux étaient attachés, légèrement agités mais sages dans l’ensemble. Sayanel défit les premiers liens du premier cheval de la file, puis voyant s’éloigner de plus en plus ceux qu’ils pensaient être les poseurs de bombes, il entreprit de couper les derniers liens. Malgré la qualité de la lame, la qualité du cuir était, sans contestation, celui d’une bonne famille. Il fallut quelques minutes à Sayanel pour libérer l’animal et partir à la poursuite des terroristes.

Avec de précieuses minutes perdues, le seigneur était bien derrière. Sur le chemin, il réfléchit à cette nuit. Il était convaincu que les quatre fuyards étaient les même joueurs de cartes qu'il avait surpris un peu plus tôt dans la nuit. La bombe avait explosée de cette pièce, et si tel n'était pas le cas alors en fouillant les décombres ils trouveraient le reste de leur entrailles. Il réfléchit également sur sa situation actuelle : le voilà élancé sur la piste de quatres hommes dangereux…. possiblement des mages si ils visaient effectivement sa majesté, et sans doute pas les premiers péquenots du coin au vue de l’importance de la mission. Était-il vraiment de taille ? Et seul ? Ne courrait-il pas droit vers sa mort ? Il sourit en pensant que son subalterne Lionwhite avait raison sur lui : il était parfois trop impulsif. Sans doute se ferait-il remonter les bretelles lorsque ce dernier aurait vent de cette soirée.
Il avait hâte que cet idiot le rejoigne. Lionwhite était un homme d’une valeur immensurable, il avait de la chance de l’avoir dans ses rangs et ensemble ils allaient vraiment pouvoir s’amuser, ils allaient “faire de grande chose pour la couronne”. Il s’inquiétait un peu pour Edelweiss : l’ancien militaire avait un avis très arrêté sur les pédérastes. Il ne cachait jamais son mépris pour l’oiseau et, si il se refusait à le considérer comme un homme, il comprenait néanmoins le principe de propriétés. Il savait qu’Edelweiss n’était pas un jouet dont il pouvait disposer à sa guise.
En y pensant, Sayanel nota dans un coin de sa tête de trouver un bon jouet pour son futur… officier ? Sous-chef ? il faudrait qu’ils mettent à jour leur hiérarchie il était lui même un peu perdu.

Restons concentré.
Le seigneur d’Hargard était très au fait de sa force personnelle. Si il optait pour une approche de face il allait mourir avant même de dégainer son arme. Non, il allait devoir se la jouer fourbe, peut-être même les pister pendant quelques jours, le temps qu’il les rattrape et surtout, qu’ils baissent leur garde. C’était ça où il pouvait oublier la capitale. Il devait absolument ramener quelques chose de tangible.
Des heures s’écoulèrent à pister les traces des terroristes, Sayanel quitta son cheval et l'amarra à un arbre. Il avait choisi un pommier sur la bordure d’un petit chemin. Plein de broussaille et la tentation d’un fruit tombé allait peut-être convaincre sa monture de rester sur place. À partir de là les traces étaient plus fines, essayaient-ils de se faire plus discret afin de rallier un point de retrait ? Sayanel suivit la piste avec toute la discrétion dont il était capable. il lui fallut un bon quart d’heure avant de voir au loin….. quatre planche et un drap noir ? il avait du mal à décrire l’aménagement comme une cabane. Il devait admettre que n’importe qui pourrait y dormir l’espace d’une nuit, en toute discrétion et brûler l’ensemble en cas d’un départ rapide. C’était une idée intéressante qu’il nota dans un coin de sa tête. Se dissimulant dans des buissons éloignés, Sayanel en profita pour mettre autant de branche et de feuilles que possible sur ses cheveux. Son blond reflétait avec frappe chaque lueur que la lune lui offrait. Il parait avec un net désavantage si il ne remédiait pas au problème.
Le seigneur resta d’abord très à l’écart. Il voyait des mouvements et entendait des voix, deux voire les quatres différentes. Jamais il ne voyait une seule personne à la fois, cette discipline trahissait un entraînement ou au moins, un savoir faire. Il devait être prudent. Honnêtement, Sayanel erra autour du camps un certains moment à la recherche d’une approche acceptable avant de se mettre en garde.
un bruit suspect l’avait surpris sur son flanc gauche. D’une douceur et d’une délicatesse exemplaires, il fit un large geste rapide et net en défourrant sa lame jusqu’à la place de sa cible. L’homme retint son souffle. Il ignorait si la bête, sans doute blessée et surprise allait attaquer ou s’enfuir mais surtout, si elle allait se taire. Un bruit et sa couverture était grillée et avec elle, sa vie. D’un pas décidé, Sayanel choisi de s’approcher silencieusement vers la créature. Si il s’agissait d’un prédateur il respirait probablement son dernier souffle. Repoussant les branches du bout de son épée, Sayanel vit le corps d’un lièvre. La bête se vidait lentement et respirer à tout allure, une de ses pattes arrière gesticulait sans cesse. Cet animal allait mettre un certains temps à mourir.
Sayanel sourit.
Il se rapprocha de la cabane de fortune, il n’y avait pas beaucoup de mouvements. Tous les déplacements s'effectuaient par tandem. Le nuit était désormais bien avancée avant que deux membres du groupe ne partirent dans la tente. Sayanel observa longuement le duo en charge du premier shift de garde. Des épéistes, pas d’arc ni d’arme longue portée. Il fallut encore un moment avant que l’un des gardes de nuit ne se détacha d’un pas pour un appel de la nature. Sayanel se tapit dans les buissons et avança doucement.
Il savait exactement ce qu’il avait à faire.
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Désirée
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Désirée

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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyLun 1 Juin - 14:14

Dans un premier temps, Désirée et son grand-père suivirent la foule et se dirigèrent vers les différentes sorties que les nobles utilisaient pour fuir. Non loin de sa voiture, la jeune vampire monta et se mit à changer de tenue rapidement (elle laissait toujours un change dans la carriole au cas où). Pendant qu’elle se changeait, elle expliqua rapidement à son aîné qui l’évaluait perplexe, qu’elle avait l’intention de retourner au château. Sans plus d’indications, elle mit sa cape sombre sur son dos et s’aida de l’obscurité pour s’infiltrer, le plus discrètement possible. Au vu du chaos et de la semi-obscurité (les mages avaient volontairement éteint toutes les torches ?), cela fut un jeu d’enfant. A l’aide de ses sens, elle se dirigea vers le son des batailles et une fois sur place, elle évalua le coin le plus sombre et caché aux yeux de tous. Quand elle le trouva, elle y campa et se mit à faire ce qu’elle savait faire le mieux : observer.

En effet, si elle était revenue sur ses pas, c’était uniquement pour voir comment se débrouillerait le roi et son toutou. Bien qu’ils soient tous les deux agréables à regarder, elle voulait surtout les évaluer. Il était nécessaire de connaître son ennemi pour elle et ceux dans tous les domaines. Qui sait ? Peut-être qu’elle allait trouver leurs faiblesses durant ce combat inattendu. Ils avaient été pris par surprise et sans aucune préparation morale, alors c’était l’occasion géniale pour évaluer leurs comportements, leurs aptitudes et leurs facultés. Le souverain était pour le moment en retrait, observant comme elle le faisait, la bataille devant leurs yeux. La vampire supposa que le Roi évaluait certainement la situation avant de foncer dans le tas ? Ou il était de ses monarques vaniteux qui ne salissaient pas leurs mains (car incompétents, soyons clair) et se contentaient de donner des ordres... ? Désirée revit son jugement lorsqu'un malheureux rebelle, qui avait réussi à arriver d'une certaine manière jusqu'au roi et qu'il se fit laminer en quelques coups. Elle devait admettre que le Roi paraissait être un ennemi de taille. Quant à son Conseiller... Il était affreusement intimidant rien qu'à sa carrure et son regard mais au vu de personnes juste assommées (et non décédées malgré ce que certains mages filous prétendaient) dans son sillage, elle devait admettre qu'il savait où frapper. Précis, efficace et aucun mouvement inutile. Il avançait sans même se soucier du reste. Elle devait bien admettre que pour un simple humain, il était impressionnant.

Désirée observait le ballet de sang, sans broncher. Bien que l’odeur lui titillait les narines, elle se contenta de rester à sa place et d’analyser. Les mages avaient l’air plus préparer que ce qu’elle pensait : des troupes qui utilisait les sorts pour entraver les soldats, disposer à l’arrière et des guerriers à l’avant, en mode kamikaze, faisant le maximum de dégâts possibles devant. Les hommes du Roi avaient bien des difficultés face aux rebelles. Elle voyait également que le Roi commençait à perdre patience et s’énerver grandement. Allait-il foncer dans le tas ? Alors que le Duc Der Radul etc. (HJ/ trop long !) semblait toujours aussi calme et mesuré. Il n’y avait pas à dire, il formait un bon duo… Désirée se mit alors à sourire : alors qu’un bon nombre de personnes s’inquiéterait d’avoir de tels ennemis, la vampire, elle s’en réjouissait. Sa vie à la Cour d’Ekiard allait être très intéressante…

Entendant une autre explosion, la vampire détourna les yeux de la bataille pour chercher à comprendre d’où cela venait. La Delish Heartsang repensa alors à son voleur et espéra un instant qu’il avait réussi à prendre le livre avec cette diversion. Et s’il s’était fait avoir par l’embuscade ? Était-il encore en vie ? Elle hésita un petit moment, voulant se rendre elle-même sur place. Elle évalua le combat qui se tenait face à elle, ils en avaient encore pour quelques temps…

C’est pourquoi la jeune femme, après un dernier regard sur le combat, fit demi-tour et se mit en direction de la bibliothèque, telle une ombre, à la recherche d’un petit voleur ou, du moins, son livre.
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptyDim 7 Juin - 22:36

La poigne de son épée ne se callait pas avec douceur dans le creux de sa paume. L’arme, mal équilibrée, transpirait la manufacture de basse qualité et Ewald craignait à tout moment que celle-ci ne se brise sous ses assauts. L’homme était peu habitué au combat spontané. Il savait souvent quand il serait amené à croiser le fer et était toujours préparé en conséquence. Autrement dit, il possédait toujours sa fidèle lame pour lui sauver la vie au cœur du danger. Les bruits autour de lui vrillaient ses tympans, les mouvements brusques qui l’entouraient faisaient palpiter son cœur. L’adrénaline bouillait dans ses veines comme tous ici présents. Ses muscles de loups se contractaient, prêts à en découdre à tout moment et l’épée d’une légèreté indécente pour son bras animal traçait des lignes défensives redoutables.
Comme à son habitude, il ne réalisait aucun geste superflu. Aussi bestial soit-il, l’avenir lui restait inconnu et il devait parer à toutes éventualités – aussi terrifiante se révélait-elle. La situation l’exigeait d’autant plus. Si Le conseiller était réputé fin escrimeur, un œil exercé ne tarderait pas à trouver incongru qu’un homme puisse balancer une telle arme avec une telle aisance aussi longtemps. Entrainé par son propre élan il n’était par ailleurs pas improbable que le seigneur perce le vent d’une manière tout à fait ridicule en contraste total avec la lourdeur de l’acier qu’il maniait.
« N’oublie pas que tu dois passer pour un humain » s’invectivait-il.
Fidèle aux ordres du roi, le noble déchainait les enfers sur leurs assaillants. Des raies de magies se fracassaient parfois non loin d’eux. Il fallait s’y attendre ; le roi était la cible principale et quand celui-ci était inaccessible, le conseiller devenait une proie de choix. La magie qui se déchainait dans la salle de fête était étrangement puissante. Surement les mages ne s’étaient-ils pas attendus à une telle résistance… Mais ils avaient déconsidéré tous les éléments anti-magie soigneusement mis à disposition dans la pièce. Avaient-ils sciemment pensé que si le château n’avait jamais failli, c’était parce qu’aucun mage n’avait souhaité mener l’assaut ?
L’optimisme avait une limite qui se nommait idiotie !
Une autre explosion retentit dans le château et Ewald grinça des dents. Soit cette dernière était un échec retentissant avec un train de retard par rapport à la première. Soit ils étaient tombés dans un piège dans lequel ils avaient foncé tête baissé. D’un coup d’œil le conseiller évalua la situation. L’armée de mage semblait mise à mal et bientôt sous contrôle alors que l’inconnu plus loin ne laissait présager aucun indice sur la situation. Le roi était plus en sécurité ici.
Dans un salut militaire, le chien du roi s’inclina face à ce dernier :

— J’emmène cinq hommes avec moi. Je vous enverrai l’un deux pour un retour sur la situation de l’aile Est.

Et il tourna les talons.
L’heure n’était plus à la dignité. Ewald courrait au devant du danger et se contraignait malgré tout à ne pas se laisser déborder par ses émotions. Il était passé maitre dans l’art, mais l’imprévu avait toujours cette part de mystère qu’il méprisait. Un nuage de poussière montait des cuisines. La volupté des grains se laissant border par le souffle aurait pu être un spectacle magnifique s’il n’avait pas été si inquiétant. L’explosion avait été étonnamment proche. Servait-elle de distraction pour permettre aux derniers assaillants de s’enfuir ?
Le conseiller réduit l’allure et jeta un coup d’œil prudent dans la salle. Les débris retombaient au sol avec mollesse, contrastant avec l’agitation de la salle de bal.
La pointe de l’épée dirigée vers le bas, Le loup avança dans la poussière avec minutie. Ce ne fut pas suffisant. Une silhouette sombre sortie des décombre et Ewald n’eut que le temps de voir une lumière vive émaner d’elle avant de lever son bras en maigre protection. La magie le cueillit de plein fouet, vida l’air de ses poumons et le projeta en arrière. Il traversa le couloir et retomba lourdement contre le mur. Il n’avait aucune idée de ce qu’était devenu ses hommes. Encore sonné par le choc et incapable de se relever, il eut la satisfaction de se savoir proche du roi et savait que ses alliés ne pouvaient avoir manqué son retour tonitruant.
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MessageSujet: Re: Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552   Un toast pour le sang bleu, 11 soper 1552 EmptySam 17 Oct - 18:55

Francis était prêt.
Lorsqu’il avait sorti cette carte plus tôt dans la soirée, il avait vraiment cru que Dame chance était de son côté. Première partie de la soirée et la victoire était pour lui ? Peut-être que la mission allait bien se passer, peut-être qu’ils auraient enfin la peau du tyran et du chien. Ils avaient effectué deux parties quand le messager les interrompit. Francis n’avait pas la moindre idée de qui il était. Il savait qu’il n’était pas le plus malin du groupe et avait décidé qu’en savoir le moins possible serait sans doute le meilleur moyen de garantir la mission. Tout ce qu’il savait était les cibles et que le messager donnait l’avancement de la mission. Un peu comme un coordinateur. Marcel et Garlk n’étaient pas à l’aise avec lui, du coup ils laissaient Donna s’occuper de communiquer avec lui. Le quatuor se connaissait depuis des années et répartissaient les tâches par compétences. Donna géraient tout ce qui demandait un peu de réflexion, elle connaissait la capitale comme sa poche et avait ce pouvoir de se fondre dans la masse. Marcel était un ancien prestidigitateur. Il faisait de simples tours, mais la profession était beaucoup trop dangereuse avec ce monde anti magique… le plus drôle dans l’histoire était qu’il avait autant de pouvoir qu’un enfant avait de savoir : il comprenait le principe, mais son corps n’en était pas béni…. Étrangement il était sans doute celui qui en savait plus sur la matière, comme une étrange obsession. Garlk…. était le frère de Donna. Apparemment ils étaient tous les deux d’anciens mercenaires et s’étaient séparés pour une simple mission de reconnaissance sur un groupe de voleur dans les contrées du Sud-Est. Donna l’aurait laissé partir en premier, et après des semaines de silence, elle serait allée le chercher elle-même. Elle en parlait très peu de cette période, en frissonnait à son simple souvenir, mais Francis savait que sortir son frère de cette secte n’avait pas été mince à faire et que Garlk n’avait plus jamais vraiment était un homme après cette rencontre. Dans tous les groupes il y a une bête, et dans le leur il s’agissait de Garlk. Il ne parlait pas, il répondait aux commandes basiques, mais il était dépourvus du reste.  Francis n’avait jamais connu l’ancien Garlk, il était rentré après une mission de sa base de rebelle avec en collaboration avec Marcel. Il aimait bien sa manière de faire alors il l’avait suivi. Si au début il avait un peu de mal avec l’homme silencieux il avait compris que si il se comportait avec lui comme avec une bête sauvage alors un début de communication était possible. Mais il n’avait jamais eu le cœur de l’expliquer à Donna. Il avait commencé à le dresser le soir en secret. Garlk était sans doute le meilleur atout de la bande, il avait l’instinct du prédateur et de la proie.
Et Garlk n’aimait pas le messager non plus.
En tout cas, maintenant qu’il était arrivé la mission pouvait passer en deuxième phase.

Francis n’avait jamais demandé à Donna comment elle les avait fait entrer dans un pareil manoir. Comment elle avait réussi à convaincre le majordome qu’ils étaient l’équipe de renforcement pour le ménage. Avec leurs têtes, personne ne pouvait décemment les croire. Ni comment elle leur avait procurés cette chambre loin des oreilles et des regards. Parfait pour ce qu’ils avaient à faire. Ni comment elle était entrée en contact avec le messager. Lorsque Donna vint souffler sur les chandelles sonnant la fin de la partie de carte, tout le monde se leva et la suivie. Francis comprit que son travail était d’user de ses pouvoirs électriques pour se débarrasser discrètement des gardes avec Marcel. Garlk devait transporter cette chose énorme qu’ils se trimballaient depuis des semaines jusqu’au bout d’une pièce et devait s’assurer que tout allait bien pour Donna pendant qu’elle l’activait.
D’un couloir à un autre, les gardes étaient de plus en plus nombreux. À deux reprises, Francis crut qu’ils étaient foutus, mais la chance ne les avaient pas encore quittés. Le plus stressant fut de rester devant cette salle pendant que Donna trifouillait l’engin avec le corps de deux gardes inconscients à leur pied. Francis ne relâcha jamais sa garde et il sentit une tension dans l'air se relâchant que lorsque Donna annonça avoir finit.
Ils déguerpirent plus vite que la lumière.
Pour le retour, c’était Marcel qu’il fallait suivre. Ils coururent jusqu'à l’arrière du domaine et Francis vit les chevaux pour la première fois. Comment étaient-ils arr
BOUM
SHANGK
KABOUM
Pendant que son cerveau tentait d’enregistrer l’information Francis senti un coup violent dans le dos. Donna hurlait quelque chose en pointant autre chose du doigt. Comme d’habitude, Garlk fut le premier à réagir et lorsqu’il lança son cheval à pleine allure, Francis comprit ce qu’il se passait. Ils étaient l’explosion, et il fallait partir aussi vite que possible. Marcel menait le chemin et Francis devait le suivre sur les talons pour… sonner quiconque se dressait sur leur chemin. Le départ fut chaotique mais ils se frayèrent un chemin. Et ils s’enfoncèrent dans les bois.
Marcel les guida pendant ce qui semblait une nouvelle éternité. Jusqu’à ce que Francis commence à reconnaître les lieux, ce sera bientôt son tour de prendre le lead : les mener dans les contrées du Nord-Est dans une base rebelle. Marcel s’arrêta et descendit du cheval. Il y avait une petite..baraque ? Plutôt un ensemble de planche clouées les unes aux autres, recouvertes d’un draps pour ne pas être exposé à la lune... Très facile à détruire une fois partie. S'ils avaient effectivement réussit il était capital de disparaître…. encore plus s'ils avaient échoués. Maintenant qu’ils avaient évacués les lieux, il fallait rester discret. Marcel avait tout préparé, de quoi manger pour une soirée, des vêtements de rechange, de quoi allumer un feu, un peu d’argent, et de l’eau pour s’éclaircir le visage. Ce soir, après avoir changé de vêtements, ils se débarrassaient de tout ce qui les reliait au château, réviseraient le plan de sortie une dernière fois et décolleraient.
Francis se changeait encore à l’intérieur et répétait les étapes à faire. À partir de maintenant, personne ne restait seul, ils se feraient passer pour un groupe de mercenaire escortant une lady dans la ville voisine. Avec les manières de Donna elle pouvait passer pour une dame de la petite noblesse urbaine. Ils ne dormiraient pas les deux prochains jours. Il finit d’enfiler ses bottes lorsqu’il entendit un bruit sourd.. Alors quoi ? Garlk ne tenait plus en place ? Il échangea un regard avec Marcel. Ce dernier lui fit signe de se presser, et il s’exécuta. jusqu’à ce qu’un second bruit sourd éveilla tous ses sens : c’était le bruit de quelque chose qui tombait. Marcel banda son arc puis lança une dague à Francis tandis que celui-ci se prépara à électrocuter le problème. Peut-être qu-il n’y avait rien mais dans le cas contraire…
Marcel siffla deux fois. Un code simple, Garlk devait siffler une fois et Donna trois, Francis lui devait siffler quatre fois. Ils entendirent une réponse : deux sifflements.
Bien tenter petit bâtard.
Marcel tira une première flèche, elle perça le draps et de l’autre côté. Un petit bruit réprimé ne leur indiqua pas si la cible était touchée ou non. Après quelques secondes d’attente, Francis indiqua à Marcel de se tenir le plus loin possible : l’entrée était minuscule mais ils ne devaient  être collés l’un contre l’autre. Marcel tira une deuxième flèche qui sonna le départ de l’assaut. La première chose que nota Francis en sortant fut un éclat de lumière. Une chevelure blonde presque aveuglante sous les reflets. L’intrus semblait avoir une corde et un poids qu’il lança contre Marcel. il n’avait pas vu Francis tout de suite : trop tard pour lui. Les étincelles aux bouts des doigts du mage indiquaient que l’éclair était prêt à être lancé.  Francis tendit sa main en direction de l’inconnu et lança son attaque. Il n’eut que le temps de voir la surprise dans les yeux de ce dernier avant de le voir assigner un violent coup de pied au sol et..
…..
Ah merde.
la dernière chose que Francis vit fut la bassine d’eau jeter contre lui.

WOH PUTAIN !
Sayanel était en pleine montée d’adrénaline. Il avait vu sa vie défilée devant ses yeux pendant un moment et ce n’était plaisant. Quand les deux assaillants étaient sortis, il avait juste eu le temps de jeter son arme de fortune contre l’archer que l’autre s’apprêter à le.. quoi d’ailleurs ? Il ne comprenait pas pourquoi le mage s’était effondré, il lui avait juste lancée une casserole d’eau pas une haltère en fonte. Mais il n’avait pas le temps de se poser la question. L’archer avait repris sa posture de combat après avoir été déstabilisé par le lapin. Il semblait légèrement confus mais le seigneur devait saluer le professionnalisme de son adversaire : malgré le ridicule de la situation, il restait concentré sur le combat.
Sayanel avait attaché un lapin mort au bout de ses cheveux. Cela avait constitué un bon leurre contre l’homme montagne même si dernier lui avait coupé son épée, il avait pu le guider jusque près de lui et à sa surprise, il avait pu s’en servir de poids, comme un fléau d’arme contre la jeune femme. Il devait être honnête, dans les deux cas la surprise l’avait fait gagné.
Il continua d’utiliser le corps de l’animal pour empêcher l’archer d’avoir une ligne de mire. Ce dernier finit par abandonner l’idée et sorti une dague. Le mercenaire s’approcha alors de Sayanel d’un pas rapide et précis. Le seigneur dévia le premier coup en sacrifiant sa manche et bloqua le bras armé en saisissant le poignet. Il évita péniblement un coup destiné aux futurs générations, mais gagna l’élan nécessaire pour faire tomber tout le monde sur sol. Au sol, il se savait à son avantage : à défaut d’une force musculaire remarquable, il connaissait de nombreuse technique de soumissions. Sans attendre, il profita du choc pour frapper une bonne fois la tranchée de l’archer avant de l'immobiliser et d’attendre patiemment que ce dernier s’évanouisse.

Ceci fait il respira deux fois. Sur quatre assaillant il en avait… deux morts, possiblement trois et un inconscient. Pas une mauvaise prise. Le seigneur se leva, il voulait profiter du sommeil des suspects pour les ligoter en déchirant le draps de la cabane, les fouiller et s’armer. Il se leva et se retrouva le sol presque aussitôt. L’archer était endormit sur le lapin. Sayanel tenta de défaire le noeud mais il ne parvint à rien.
….. Il insulta l’arbre généalogique de tous ceux présents avant de se résoudre à s'amputer d’une partie de lui-même.
HJ- j'ajoute Francis et Marcel dans les PNJ
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